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John Pilson

05 Juin - 21 Juil 2007

Utilisant la vidéo et la photographie, John Pilson explore le paysage urbain et l’espace architectural de l’entreprise en s’intéressant à la façon dont ces lieux peuvent être potentiellement «habités».

Communiqué de presse
John Pilson
John Pilson

Utilisant la vidéo et la photographie, John Pilson explore le paysage urbain et l’espace architectural de l’entreprise en s’intéressant à la façon dont ces lieux peuvent être potentiellement «habités». Il crée une tension entre des environnements uniformes et stériles et les actes aléatoires qu’il y introduit. Il s’intéresse au décalage entre l’autorité du lieu et l’intimité qui rentrent en conflit avec l’ordre établi.

A l’occasion de la publication de son catalogue, l’exposition présente un ensemble de photographies issues de la série «Interregna». Interregna se traduit «entre les règnes», et fait référence aux périodes au cours desquelles l’autorité est en suspens et où les structures abandonnées à elles-mêmes restent et tentent d’imposer implacablement leurs normes. Les lieux de travail anonymes apparaissent ici vidés de leurs employés, soulignant la froideur, la nature impersonnelle de l’environnement des bureaux: l’omniprésence du box, avec ses faux murs et ses faux-semblants d’intimité et de permanence. Pourtant ces images introduisent une autre réalité: des détails et éléments familiers qui viennent s’inscrire malgré tout dans cette architecture jetable.

L’exposition est aussi l’occasion de présenter le travail vidéo de l’artiste à travers trois œuvres réalisées entre 2003 et 2007: Sidewalk (2003), est une installation vidéo à 3 canaux dans laquelle la caméra glisse lentement au-dessus des trottoirs New Yorkais pour révéler un scintillement quasi hypnotique. Utilisant la banalité des gestes quotidiens tels que le déplacement des citadins, dans cet entre-deux que représente le trottoir, John Pilson donne à voir une oeuvre oscillant entre onirisme et réalité. L’espace urbain est dématérialisé tandis que les ombres des passants y impriment le rythme frénétique du déplacement citadin.

Dans Alternate Ending (2004) l’artiste s’intéresse au St Denis, immeuble new-yorkais du XIXe siècle très marqué historiquement: cet hôtel abrita Abraham Lincoln, Lee Harvey Oswald y travailla brièvement, Alexander Graham Bell y fit sa première démonstration publique du téléphone, Marcel Duchamp y avait un atelier secret où fut retrouvé sa dernière œuvre Etant Donnés. John Pilson explore ce lieu au moyen d’une lanterne de chantier qui s’élève lentement dans l’escalier, nous révélant, palier après palier, la mémoire de ce lieu désormais anonyme.

500 (2007) est inspiré par l’expérience solitaire du zapping: ses passages brutaux de l’actualité à la fiction, du sport à la pornographie. Cette vidéo présente une série d’actions se déroulant dans la chambre 500 du Duncan Hotel dans lequel l’artiste a emménagé pendant deux jours en avril 2007. Il a ensuite convié amis, collègues et membres de sa famille à venir lui rendre visite à intervalles réguliers. Filmée pendant 2 jours, cette vidéo met en scène une série d’actions totalement improvisées. Le résultat est un mélange de réflexions mélancoliques et de scènes absurdes où chaque protagoniste agit de manière décalée dans ce lieu de transit.

Article sur l’exposition dans paris-art.com
Pour lire l’article rédigé par Magali Lesauvage, cliquez sur le lien ci-dessous.

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