ART | EXPO

Contre Forme

04 Juil - 25 Août 2019
Vernissage le 04 Juil 2019

L’exposition « Contre Forme » présentée par MPVite à L’Atelier, à Nantes, rassemble autour du thème de l’architecture des peintures, sculptures, installations et photographies de douze artistes contemporains. Des œuvres pour lesquelles l’architecture est un matériau, un support de réflexion et de langage.

L’exposition « Contre Forme » organisée par Manifestement Peint Vite à L’Atelier, à Nantes, réunit les œuvres de douze artistes contemporains autour de l’architecture. Plus qu’un simple thème, cette dernière est ici un fil rouge en tant que vecteur à part entière : l’architecture y est un moyen de pensée et de langage, un matériau, une pure forme.

« Contre Forme » : douze artistes contemporains autour de l’architecture

Le titre de l’exposition, « Contre Forme » renvoie à la notion de typographie qui désigne l’espace intérieur blanc de certaines lettres. Si cet espace est le plus souvent fermé, le terme de contre-forme est aussi utilisé par extension pour désigner les espaces ouverts. La contre-forme est ainsi l’espace définissant en creux la forme restée ouverte.

Les sculptures d’Alexis Judic, comme l’ensemble Drop City, Bucky Ball ou encore From the Pinnacle to the Pit, reconstituent et explorent des architectures qui ont été abandonnées, inventions singulières et installations utopiques devenues des espaces vides, villages désertés et autres ensembles pavillonnaires. Entre réalité et virtualité, il donne à voir le chaos de l’entropie.

Les œuvres de John Cornu, sculptures, installations ou performances, sont nourries du thème de la ruine moderne, du passage du temps ainsi que des logiques de pouvoir. Marquées par une esthétique minimaliste et moderniste en même temps que par une sorte de romantisme contemporain, elles se construisent dans un rapport étroit avec leur contexte, qu’il soit architectural, sociétal ou historique.

Sculptures de Claire-Jeanne Jézéquel, peintures de Manuia Faucon

Les sculptures de Claire-Jeanne Jézéquel naissent de l’utilisation et de la réadaptation de matériaux simples d’ordinaire utilisés dans la construction de bâtiments. Elles portent une réflexion sur la sculpture à travers une exploration conjuguée du dessin et de l’architecture. Les peintures au lavis de Manuia Faucon, représentations archétypales d’objets et de contextes ordinaires (toiles de tentes, façades, maisons, jouets, etc.) révéler l’ambiguïté des images qui nous entourent et qui forment l’imaginaire collectif.

Celles à l’aquarelle de Gaël Darras tirent leur aspect formel, d’apparence très rigoureux, du plan, du dessin d’étude et de la maquette d’architecte, tout en étant purement imaginaires, comme le révèle une observation plus attentive. Les disparités d’échelles, les multiples lignes de fuite ou encore les portes murées révèlent le caractère irrationnel de bâtiments qui sont des illusions d’espaces ouverts à nos projections.

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