Par Emma Crayssac
Comme c’est la règle depuis quelques mois, le Président de la République a désigné le directeur de Radio France. Jean-Luc Hees doit maintenant être approuvé par le CSA, puis par les commissions parlementaires compétentes de l’Assemblée et du Sénat.
La première étape ne devrait poser aucun problèmes, puisque les membres du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel ont tous été nommés par le gouvernement. Qu’en sera-t-il pour l’Assemblée nationale et le Sénat? La question se pose à peine à l’Elysée et dans les médias. La candidature de Jean-Luc Hees semble déjà validée.
Si la question de la succession de Jean-Paul Cluzel est réglée, un nouveau bruit agite la Maison de la Radio. La direction de France Inter, très bien assurée par Frédéric Schlesinger, pourrait être amenée à changer. Un nom surpasse les autres dans ce remaniement, celui de Philippe Val, patron de Charlie Hebdo.
Si Philippe Val apparaît aux yeux du public comme un homme de gauche, il s’est fait remarquer à l’Elysée pour avoir congédié, l’été dernier, le dessinateur Siné. Celui-ci avait publié dans le Charlie Hebdo un billet assez déplaisant concernat le fils de Nicolas Sarkozy. De plus, il a la confiance de Jean-Luc Hees qui lui avait accordé une chronique à l’antenne de France Inter quand il en était à la tête.
Toutefois, il sera difficile de justifier la mise à l’écart de Frédéric Schlesinger, dont les bons résultats à la tête d’Inter sont difficilement contestables.
Depuis le début de l’année, les hauts-postes de Radio France semblent sujets à divers jeux et alliances politiques. L’épée de Damoclès ne cesse de peser sur les services de l’audiovisuel public…