ART | EXPO

Des Homo Sapiens

06 Avr - 27 Mai 2018
Vernissage le 06 Avr 2018

L’exposition « Des Homo Sapiens » à la galerie parisienne Nathalie Obadia dévoile de nouveaux dessins de Jérôme Zonder. Inspirés par les innombrables images de notre temps, l’artiste fait de son questionnement sur la condition humaine un enjeu de représentation.

L’exposition « Des Homo Sapiens » à la galerie Nathalie Obadia présente de nouveaux dessins de Jérôme Zonder à travers lesquels l’artiste poursuit sa réflexion sur la condition humaine.

Avec « Des Homo Sapiens » Jérôme Zonder poursuit sa réflexion sur la condition humainea réflexion sur la condition humaine

Conçue selon un parcours narratif et immersif, l’exposition rassemble tous les questionnements et les recherches formelles qui guident le travail de Jérôme Zonder des dix dernières années. Son titre « Des Homo Sapiens » souligne combien les interrogations sur la condition humaine sont au cœur de ce travail fondé sur une pratique sans cesse renouvelée du dessin. Plus qu’un thème, ces interrogations deviennent chez Jérôme Zonder des enjeux de représentation.

Ainsi le parcours se déploie à la manière d’une fresque spatio-temporelle et l’on passe de salle en salle comme on visiterait une Galerie de l’Évolution graphique et symbolique. Débutant avec des dessins relevant du photoréalisme mimétique, elle s’achève sur une abstraction informelle, évolue du noir vers le blanc, de la plus dense concentration au vide le plus extrême. Autant de modes de représentation qui symbolisent le passage de l’anthropocène, détruit par les excès de l’homo sapiens, à une nouvelle branche du genre homo, libérée de limites anatomiques et temporelles.

Les dessins de Jérôme Zonder suggèrent l’évolution des Homo Sapiens

Les premières salles présentent les Fruits, de petits dessins au format standardisé reproduisant de façon mimétique des images collectées à diverses sources. Ces dessins forment l’étape préliminaire du travail de Jérôme Zonder et constituent la matrice de ses autres réalisations. Sont ensuite dévoilées des œuvres qui correspondant à un deuxième état de représentation : des dessins à l’empreinte et des portraits réalisés sur des toiles découpées et rapiécées. Pour les premiers comme Blessé ou L’Idole, grand portrait de Virginie Despentes, l’artiste reproduit une photographie, parfois en basse résolution, en appliquant au doigt de la poudre de graphite sur papier, l’imprécision des empreintes digitales renvoyant au caractère périssable des figures humaines, tout en établissant un rapport charnel avec elles.

La dernière salle de la galerie dévoile un troisième mode de dessin, marqué par l’abstraction et le passage de l’obscurité à la lumière. Ici, l’espace de représentation est remplacé par un espace de perceptions. Un dessin monumental fait d’empreintes noircies génère un paradoxe entre l’absence de tout objet et la présence dans chacun de ses points de l’identité génétique de son auteur.

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