L’exposition « Portraits » présente au Cabinet des dessins Jean Bonna des Beaux-arts de Paris de nouveaux dessins de Jérôme Zonder, en regard de deux Å“uvres de la collection de l’école, à savoir les dessins Portrait d’Henri Regnault de Thomas Couture et Portrait de Pierre Gillet de Hyacinthe Rigaud. Cette exposition s’inscrit dans un nouveau cycle du cabinet des dessins consacré aux artistes diplômés de l’école qui s’imposent sur la scène internationale.
« Portraits » : nouveaux dessins de Jérôme Zonder
Alors que l’enseignement du dessin et ses collections dans ce domaine contribuent à la réputation des l’Ecole des Beaux-arts de Paris, celle-ci met cette année à l’honneur le travail de Jérôme Zonder, qui se caractérise par une approche renouvelée du dessin. Comme le suggère son titre, l’exposition rend compte de l’exploration par l’artiste du genre du portrait à travers dix-huit Å“uvres dont trois sont de dimensions monumentales.
Les nouveaux dessins de Jérôme Zonder résultent d’un changement de sa pratique puisque pour cette exposition, l’artiste ne s’est pas appuyé comme à son habitude sur des photographies ou des captures d’écran, mais sur des modèles vivants. Pour réaliser ces dix-huit portraits, dont plusieurs autoportraits, Jérôme Zonder a donc fait poser dans son atelier ses amis, dont certains, célèbres, sont facilement identifiables. Chaque dessin a pour titre, sobrement, le prénom du modèle.
Jérôme Zonder, une approche renouvelée du dessin
Revisitant le genre du portrait par un retour à la pratique traditionnelle de la pose du modèle vivant, Jérôme Zonder cherche ainsi à saisir, au-delà des traits du visage des sujets, leur expression singulière et l’autorité qui s’en dégage. Selon une technique habituelle de l’artiste, chaque dessin est réalisé, de façon très rapide et directe, à la poudre de graphite et de fusain déposée au doigt. Ainsi le dessin devient-il un véritable acte de modelage, dans un rapport tactile avec la figure des modèles. Les nuances de noirs et de gris s’opposent aux réserves blanches du papier et les visages s’imposent à nous avec une frontalité surprenante, sans rien perdre de leur part de mystère.