La Galerie VIA présente l’exposition collective « Dehors, la ville de demain ». Poursuivant son travail prospectif, le VIA laisse la part belle aux émergences, tout en créant des ponts. En exposant des travaux d’étudiants déjà bien engagés dans leur devenir designers, urbanistes, ou architectes, d’une part. D’autre part en invitant des acteurs de l’industrie du mobilier urbain. Une rencontre placée sous le signe d’un thème de réflexion commun : quel mobilier pour la ville de demain ? Articulée selon quatre axes, l’exposition « Dehors, la ville de demain » réunit une dizaine d’industriels membres de l’Ameublement français, ainsi qu’une vingtaine d’étudiants de l’ENSCI (École Nationale Supérieure de Création Industrielle). Autour des axes : Expérimenter de nouveaux usages ; Déjeuner dehors ; S’informer, se détendre, se rencontrer ; Domestiquer l’espace Public. Avec une petite vingtaine de projets, dont une douzaine pour le seul axe Déjeuner dehors. Ambiance estivale oblige.
Exposition « Dehors, la ville de demain » : repenser le design du mobilier urbain
Dans des villes en mutation, où les frontières entre espaces publics et sphères privées s’estompent, le mobilier évolue également. Réduction des espaces habités, piétonnisation, connectivité accrue, nécessité de créer des lieux de ressourcements… Les villes de demain commencent dès aujourd’hui à composer avec ces changements, déjà tangibles. Luminaires, assises, bureaux, équipements sportifs… La texture de l’espace public, de son mobilier, conditionne aussi la qualité des échanges entre habitants. Conscients de ces enjeux, le VIA et l’Ameublement français ont ainsi choisi d’impliquer les étudiants. Au menu de ce futur déjeuner sur l’herbe, et sous le commissariat du designer Marc Aurel, « Dehors, la ville de demain » présente prototypes, maquettes, dessins et réalisations d’industriels. Pour des projets qui interrogent les façons d’occuper et vivre les villes, en ville.
Proximité sans promiscuité : la fabrique des sociabilités (luminaires, assises…)
Si la vision romancée de l’urbanisme souligne la convivialité, la pratique des espaces densément peuplés laisse la place à un constat : la promiscuité n’adoucit pas les mœurs. Soucieux de cultiver une proximité sans promiscuité, le projet de Rui Hua et Caroline Raoux, Endless Pavillon, propose ainsi un dispositif d’assise-abris circulaire. Les usagers y sont certes reliés, mais à des hauteurs d’assises différentes. Permettant ainsi le partage d’un espace commun à des hauteurs de regards différentes. Dans un autre genre, tout aussi pragmatique, la société Rondino présente Buron, un bureau connecté. Soit un combo table-bancs-toit, principalement en bois, relié à des prises alimentées par énergie solaire. Conçu par Jean-Sébastien Poncet, Buron a déjà été expérimenté sur le parvis de la gare de Saint-Étienne (Biennale du Design 2017). Sensibles aux enjeux sociétaux, écologico-économiques et politiques, la vingtaine de projets présentés dans « Dehors, la ville de demain » conjugue ainsi solutions et questions.