Communiqué de presse
Jean-Olivier Hucleux
Jean-Olivier Hucleux, rétrospective
L’ exposition du musée des beaux-arts de Dole consacré à Jean-Olivier Hucleux s’inscrit dans le champ des expositions du musée dédiées notamment aux artistes contemporains préoccupés par la place du réel dans l’art. Cette exposition permet au spectateur de découvrir le travail de l’ artiste dans son évolution et sa complexité, et de pouvoir explorer sa production en suivant un ordre thématique : autoportraits, portraits d’écrivains, portraits d’artistes, portraits de commande, portraits / milieu de l’art, ensembles confrontés aux oeuvres marquantes de ses débuts (Cimetières) et à celles qui marquent une plongée dans un univers novateur (dessins de déprogrammation, série des Squares).
Né en 1923, Jean-Olivier Hucleux après quelques premiers essais de peinture entre 1940 et 1945, exerce divers métiers jusqu’en 1968. A partir de cette date, il se remet à peindre. Assimilé hâtivement à l’hyperréalisme alors que son propos est de nature strictement conceptuelle, son nom est révélé à l’occasion de la Documenta V en 1972 à Cassel où il expose les grands Cimetières qui le rendent célèbre du jour au lendemain. Il se voue ensuite à un travail de portraits peints à l’huile sur bois, grandeur nature, puis exécutés à la mine de plomb. Il peint ses amis artistes (Etienne- Martin, Opalka, Dietman, César, Tinguely, Raynaud), ses références artistiques ou littéraires (Artaud, Cocteau, Matisse, Picasso, Duchamp, Giacometti), le milieu de l’art, collectionneurs (les Ludwig, Jean Coulon), critiques (Lamarche-Vadel), conservateurs de musée (Ponthus Hulten). Il répond aussi à des commandes (portraits officiels des Présidents Pompidou et Mitterrand) ; il se consacre également de façon récurrente à un travail d’introspection à travers ses nombreux autoportraits.
En 1979 dans le cadre de l’exposition Copie conforme ? à l’invitation de Pontus Hulten, une importante série de tableaux est présentée au Centre Georges Pompidou. A partir de 1987, parallèlement à ses portraits, il réalise de nombreux dessins de petits formats qu’il nomme Déprogrammation, puis à partir de 1997, il exécute de grands formats sur toile, les Square. Ces pièces qui marquent un vrai tournant dans son oeuvre, se présentent comme une plongée dans l’inconscient et le rêve.