L’exposition « Jean-Luc Verna » au Muséum de Toulouse dévoile une série de dessins consacrée aux oiseaux : des représentations éthérées qui reflètent l’univers mélancolique de l’artiste.
Une série de dessins d’oiseaux de Jean-Luc Verna
Le dessin occupe une place centrale dans l’œuvre pluridisciplinaire de Jean-Luc Verna qui, avant de s’exprimer également par la sculpture, la photographie et la performance, fut le pionnier de sa génération dans la pratique de cet art. Ayant développé ses talents dans ce domaine de façon autodidacte, notamment par la reproduction d’albums de comic books comme X-Men et de manuels d’anatomie artistique, il enseigne et exerce le dessin depuis vingt-cinq ans.
On découvre aujourd’hui une série de dessins autour d’un thème que Jean-Luc Verna explore depuis quelques années : les oiseaux. Ces œuvres sur papier ou sur tissu sont le fruit d’un long processus de réinterprétation, une pratique développée depuis plusieurs années par Jean-Luc Verna une pratique du dessin qui repose sur le transfert. Un premier dessin est réalisé puis scanné ou photocopié, imprimé puis transféré sur un autre support au moyen d’un solvant chimique, et encore reproduits.
Les dessins de Jean-Luc Verna sont le fruit d’un long processus de réinterprétation
Les dessins de Jean-Luc Verna donnent à voir des volatiles aux corps quasi immatériels, faits de traits charbonneux discrètement rehaussés de touches de pastels, de crayons de couleur, de fards et autre maquillage, parfois de plumes et de bijoux. Souvent précisément identifiables, ils portent des titres poétiques et non scientifiques tels que L’oiseau à vapeur et son voile, Life On Mars, Le dépit amoureux ou encore Le temps de mourir. Des titres qui reflètent l’univers singulier de Jean-Luc Verna, partagé entre la littérature du XIXe siècle et le mouvement punk des années 1980, la mélancolie romantique et la subversion underground, la culture savante et la culture populaire.