Communiqué de presse
Jean-Gabriel Coignet Jean-Gabriel Coignet
L’exposition de Jean-Gabriel Coignet à Odéon°5 s’articule autour de dix sculptures en tôle peinte et trois dessins muraux qui balisent l’espace. Poser la question de la légitimité de l’héritage mixte du constructivisme et de celui de la sculpture moderne puis contemporaine n’est pas une mince affaire. Il ne faudrait surtout pas dresser un tableau taxinomique des courants pour y ranger les artistes dans des cases pré-établies.
Le travail de Jean-Gabriel Coignet ne se résume pas à une descendance directe des maîtres du minimalisme: Carl André, Sol Lewitt, Donald Judd, ni moins à la simple affiliation à un Brancusi ou, plus récemment, un Liam Gillick. L’oeuvre et l’axe de travail de Coignet sont une réflexion sensible sur les enjeux de la liberté de la forme sur l’espace.
Ses découpes métalliques nommés «Vanités» ou «Anas» fonctionnent aussi bien dans leur autonomie (proportions, rapport des masses, confrontations des pleins et évidements) et donc désolidarisées qu’en interdépendance avec leur lieu d’accueil. Elles s’inscrivent dans une volonté d’expérimentation de l’espace comme réceptacle de volumes, de combinaisons sérielles, de plans à appréhender, à enjamber. Ses Reliefs, «Anas» et «Appareillages», les walls-drawings, donnent aux spectateurs la liberté de faire leurs propres constructions ou d’en inventer d’autres. En cela, le travail de Coignet se rapproche du langage et ses infinies possibilités.
Une «Ana» noire est posée devant l’entrée de la galerie, autonome c’est -à -dire qui «assume sa forme. Elle est autonome aussi car elle n’a pas de destination particulière. L’oeuvre d’art traverse les différentes activités humaines, les différents champs de l’esprit humain, et elle est traversée aussi par ceux-ci.» (Jean-Gabriel Coignet, 1997).