Jean-Frédéric Schnyder, Hans-Peter Litscher, Jacques Chessex

Communiqué de presse
Jean-Frédéric Schnyder, Hans-Peter Litscher, Jacques Chessex
Jean-Frédéric Schnyder, Hans-Peter Litscher, Jacques Chessex

Tel un peintre du dimanche, Jean-Frédéric Schnyder sillonne le pays en vélo ou en train avec pinceaux et chevalet dans sa sacoche. De façon très systématique, il choisit un lieu, un paysage, le peint et puis s’en va pour recommencer le lendemain. Les endroits qu’il affectionne particulièrement sont à priori sans qualité : des salles d’attentes de gares vides, des autoroutes, des objets du quotidien.
Il ne s’agit pas ici de documenter le banal ou une géographie donnée à la façon d’un sociologue ou d’un anthropologue mais plutôt de «photographier», comme une carte postale anonyme, un instant choisi, qui, une fois peint, prend valeur de ready-made.
L’intérêt de cette oeuvre repose sur le décalage qu’elle opère entre ce qui est représenté, son protocole systémique et la technique utilisée. Ainsi, face à la vision banale d’une poubelle, d’un rond-point de circulation, d’une borne kilométrique ou la vue lointaine d’une banlieue, le spectateur est forcé d’élaborer une réflexion qui dépasse le cliché représenté et qui le propulse dans une sorte d’archéologie ironique, distanciée et critique du présent.

Hans Peter Litscher est un artiste qui utilise la performance, l’improvisation le théâtre et l’écriture afin de narrer des récits qui relèvent de l’Histoire, d’anecdotes fantaisistes, de recherches documentées ou d’invention pure. C’est en préparant il y a quelques années son exposition EX Libris Helvetia pour la foire du livre de Francfort qu’ Hans Peter Litscher appris par l’un des portiers de nuit de l’hôtel Frankfurter Hof, plusieurs histoires étranges concernant Gabriele D’Annunzio et Eleonora Duse alors qu’ils séjournaient dans l’hôtel au début de l’année 1900.
Le projet «A la recherche d’Eléonora Duse et du poil roux de son kangourou», entre narration et installation artistique, présente, dans des vitrines, des documents (livres annotés, lettres manuscrites, programmes de théâtre, vêtements, accessoires, enregistrements sonores, photographies jaunies) qui attestent des épisodes de la vie de la fameuse actrice italienne Eleonora Duse (1859 – 1924), laquelle a vécu une aventure passionnelle et orageuse avec l’écrivain Gabriele D’Annunzio. A partir de ces éléments, Hans-Peter Litscher raconte des histoires dont La Duse est l’héroïne.
L’artiste commentera personnellement cette histoire chaque semaine tout au long de l’exposition.

«Il y a moins de mort lorsqu’il y a plus d’art» tente de montrer la diversité de l’œuvre de Jacques Chessex, mais aussi ses relations, ses inspirations et son rayonnement. L’exposition se compose de sept parties, illustrant les accents principaux de l’œuvre de Chessex: ses écrits autobiographiques (« Autographe »), sa préoccupation de l’absolu et de la religion (« Métaphysique »), l’importance qu’il accorde à la femme et à l’érotisme (« Féminaire »), son attachement à la Suisse romande (« La Suisse romande ») et la France (« La France »), sa fascination pour la nature et les animaux (« Bestiaire ») et enfin ses nombreux textes consacrés aux peintres ou écrits en collaboration avec eux (« Peintres »).