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Jean-François Fourtou

Un catalogue richement illustré qui retrace le parcours de Fourtou, et met en avant ses dernières réalisations. Des photographies de scènes banales (intérieurs bourgeois, ateliers, café, boucherie, etc.), «légèrement» perturbées par la présence incongrue d’animaux grandeur nature hyper réalistes. Quand l’irréalité rejoint la fiction…

— Éditeur : Galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois, Paris
— Année : 2004
— Format : 16,50 x 23,50 cm
— Illustrations : nombreuses, en couleurs
— Pages : 80
— Langues : français, anglais
— ISBN : non indiqué
— Prix : non précisé

Lire l’article sur l’exposition de l’artiste à la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois (16 janv.-24 fév. 2004)

Présentation
par Emmanuelle Lequeux (extraits, pp. 6 et 8)

Voyages immobiles dessinés par un nomade… Toujours liés à des espaces de vie, au plus intime, ces architectures bizarrement fonctionnelles font partie intégrante de la pratique de l’artiste, comme il l’explique : «Mes projets autour l’architecture, mon désir de créer des lieux exceptionnels de les faire vivre, ont un sens à long terme et sont profondément liés à l’ensemble de mon travail. J’aimerais d’ailleurs un jour utiliser toutes ces maisons, maquettes, photos, vidéos, dessins, pour construire une exposition autour de ces proopositions d’habitations. Depuis mes débuts, je travaille autour de l’idée d’une maison idéale perdue, que je cherche en permanence et que je multiplie à l’extrême. Pour moi, faire une cabane, c’est casser la maison, dans ce quelle a de convenu et de conventionnel, pour faire quelque chose d’intime. Avec tout ce que cela peut avoir de frondeur, d’enfantin. Je vis depuis l’enfance, dans la gestation de maisons : je les invente pour m’évader. Pour le plaisir de les construire, plus que pour y vivre». S’évader vers un repli. Fuir à l’intérieur de soi : il est conscient du paradoxe. Il s’en nourrit. (…)

Jean-François Fourtou entame aujourd’hui comme un nouveau chapitre de son œuvre. Les animaux font désormais partis de vastes installations, des ensembles irréels où l’on est invité à rentrer comme par effraction, en témoignent ses dernières expositions à la galerie Aéroplastics à Bruxelles ou la galerie GP&N Vallois à Paris.

Et pour déconcerter un peu plus notre conscience, des singes, les animaux les plus proches de l’homme ont tout envahi. Des sculptures d’orangs-outans incroyablement réalistes et vivantes parasitent avec humour les espaces des galeries mais aussi toute une série de photographies, lieux intimes ou officiels, environnements familiers et affectifs de l’artiste. À Madrid : un bar, un boucher, la maison des voisines. À Paris : la bibliothèque de l’Institut de France, l’école des Beaux-Arts, un appartement haussmannien. Deux univers, deux traditions, tranquillement perturbés par des primates trop gros pour n’être que des peluches. Tranquillement unifiés, aussi.

(Texte publié avec l’aimable autorisation de la galerie Georges-Philippe et Nathalie Vallois)

L’artiste
Jean-François Fourtou est né en 1964 à Paris. Il vit et travaille à Madrid, New York, et Marrakech.

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