L’exposition « Rouge à lèvres » à la galerie Marcel-Duchamp, à Châteauroux, présente des installations et peintures de Jean Dupuy révélatrices de ce qui lie son œuvre à celle de Marcel Duchamp.
« Rouge à lèvres » : un dialogue entre Jean Dupuy et Marcel Duchamp
L’exposition prolonge par une itinérance à Châteauroux celle déjà intitulée « Rouge à lèvres » qu’organisa la galerie parisienne Loevenbruck en 2017 dans le cadre de son programme intitulé En affinités et qui offrait un dialogue entre les Å“uvres de Marcel Duchamp et celles de Jean Dupuy. Pour l’occasion, Jean Dupuy avait réitéré la confrontation qu’il avait imaginée en 1998, entre un verre à vin qu’il avait trouvé dans une brocante, rempli de vin rouge, et une reproduction de l’œuvre maîtresse de Marcel Duchamp La mariée mise à nu par ses célibataires, même dit le Grand Verre. Une association d’inspiration dadaïste qui, à Châteauroux, est augmentée d’anciennes et de nouvelles peintures.
La rencontre iconoclaste entre Le P’tit Rouge de Jean Dupuy et Le Grand Verre de Marcel Duchamp, ainsi que les récentes peintures du premier mettent en évidence les nombreuses correspondances qui existent entre leurs démarches respectives. Le dialogue entre un simple verre à vin fixé sur un socle en plexiglas et la grande Å“uvre de Marcel Duchamp rend justement hommage à l’esprit duchampien puisque de telles propositions iconoclastes étaient courantes dans la pratique de l’artiste dadaïste comme en témoigne son ready-made rectifié L.H.O.O.Q. (La Joconde).
L’érotisme et les jeux de langage, des thèmes communs à Jean Dupuy et Marcel Duchamp
De nouvelles peintures de Jean Dupuy créées d’après le petit livre de dessins érotiques Rouge et blanc qu’il avait produit en 1970 à partir d’une performance et d’autres qui entremêlent signe linguistique et motif pictural montrent combien l’inspiration dadaïste, l’érotisme et les jeux de langage relient les Å“uvres de Jean Dupuy et de Marcel Duchamp. Ainsi le diptyque Rouge à llèvvrres, le tableau L’Arétin ou encore l’installation Origine d’un genre mettent en scène d’innombrables homophonies, anagrammes, contrepèteries et autres jeux de mots.