Jean de Loisy, à la tête du Palais de Tokyo à la suite de la démission d’Olivier Kaeppelin en avril 2011 – las d’attendre sa nomination officielle, a décidé de répondre favorablement à la demande du ministre de la Culture et de la Communication, Frédéric Mitterrand, qui souhaitait que le nouveau site, agrandi de près de 14 000 m2, acquière une autonomie et une capacité d’action plus grande.
Objectif: mettre en lumière l’art français, comprenant artistes émergents et artistes reconnus, dans une visée internationale.
Commissaire d’exposition indépendant, Jean de Loisy veut ainsi faire du Palais de Tokyo «un lieu où l’art modifie nos vies et où l’on ne vient pas uniquement pour consommer une exposition».
Dit autrement, l’établissement incitera les artistes à modifier l’espace du site en fonction du monde et de ses évènements, tout en faisant toujours la part belle aux expositions.
Désirant éviter les écueils de la permanence, Jean de Loisy met donc en place une programmation favorisant les «réalisations en lien avec le bâtiment, à l’intérieur comme à l’extérieur», lesquelles «resteront visibles de douze à dix-huit mois».
Ces interventions questionneront la thématique du mystère, en soulignant «la tension entre réel et fiction».
Enfin, sensible à la question de la transmission, Jean de Loisy est attaché la création de masterclasses au sein même de son établissement. Masterclasses où artistes confirmés et jeunes talents pourront échanger à la fois sur l’art et le métier de commissaire.
Avant la réouverture officielle du Palais de Tokyo, le 20 avril 2012, le site proposera au public de découvrir en avant-première son nouvel espace en assistant à des conférences, des concerts, des performances etc., qui se tiendront du 12 avril à 20h au vendredi 13 avril à minuit, sans interruptions.
— Lire l’entretien de Jean de Loisy: «Elargir les champs de l’art», dans le numéro 63 (avril-juin 2012) de la revue Mouvement
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