Communiqué de presse
Lydie Jean-Dit-Pannel
Je vois
Rien ne peut arrêter Lydie Jean-Dit-Pannel si ce n’est une immense aiguille qui la fige comme pièce de collection, aux côtés des milliers de choses qui constituent son oeuvre. Et cette démarche qui consiste à rassembler l’intime, le secret, l’exotique et l’ailleurs, qui confère une dimension inépuisable, «increvable» à cette artiste, chez qui tout prend forme sous le signe du renouvellement.
De l’Amérique du Nord à Bornéo, des rues de Tokyo aux temples du Cambodge, Lydie Jean-Dit-Pannel part à la poursuite de toutes les images, celles qui suscitent l’amour, surtout l’amour, et la haine qui sera ici mal aimée. De tout cela, il est question dans ses dispositifs, ceux qui invitent à ne pas déranger car cette femme tourne seule, ceux qui rêvent de prendre vol, de migration, pour mieux faire corps avec ce qu’est Lydie Jean-Dit-Pannel: Butterfly Heaven.
Cette exposition tourne ainsi entre le désir constant de transformation, la chrysalide entre les lèvres – le papillon fait verbe, et l’appel à la permanence, l’être-là : les 31 tatouages, les images de l’artiste épinglée, le retour, le lieu d’origine. Les thèmes de l’oeuvre se fondent désormais dans la vie de l’artiste, et le sublime Panlogon, reste le carnet de route, le journal des voyages intimes, qui l’ont menée à ce tout ou rien, cet éphémère qu’il faut «arrêter, capturer, figer», qui la situe aux côtés d’autres artistes qui ont abordé semblables matières volatiles, telles Orlan et Annette Messager, des artistes de «art rock», des têtes qui secouent et des corps qui pulsent, qui franchissent.
Lydie Jean-Dit-Pannel rocks our world.