J/e

Elise Carron, Richard John Jones, Natsuko Uchino
J/e

A Marseille, la Galerie du 5e réunit dans l’exposition «J/e» trois artistes qui ont en commun de privilégier une pratique collective de création, et de présenter des œuvres proches des arts décoratifs: plusieurs séries d’assiettes en grès et faïence, des réalisations sur tissu et des sérigraphies. L’élaboration collective des œuvres a précédé l’exposition et se prolonge durant toute sa durée.

Les œuvres interrogent notre rapport aux objets, usuels ou artistiques. Elles mettent en perspective les liens pratiques, affectifs et symboliques qui nous unissent à eux en tant que créateurs, utilisateurs ou spectateurs. Elles examinent également la façon dont les dimensions personnelles et intimes de cette relation s’articulent avec ses dimensions collectives, notamment culturelles, économiques et écologiques.
Les pièces réalisées collectivement explorent ces questions de façon concrète en croisant le langage de la sculpture avec les codes de la production marchande, les techniques artisanales et la créativité spontanée.

Aux extrémités des fils métalliques du mobile Obsolescence programmée de l’artiste japonaise Natsuko Uchino, un disque laser côtoie des disques en céramique peints de motifs et couleurs variés. Les installations associent les différents matériaux traditionnellement utilisés pour la sculpture et les objets usuels ou organiques.  Avec une prédilection pour la céramique parce qu’elle est issue de la terre et traditionnellement utilisée pour la fabrication d’ustensiles de cuisine ou d’objets décoratifs; parce qu’elle se situe entre l’environnement, l’agriculture et la sociabilité.

Des créations en tissu occupent une large place dans l’exposition: de grands draps, sacs et t-shirts recouverts de peintures vives souvent fluorescentes, sous la forme de taches et dessins appliqués à la bombe ou de motifs réalisés au pochoir.

Ces objets usuels produits collectivement par Elise Carron et Richard John Jones à partir de matériaux de récupération procèdent d’une démarche de recyclage, de détournement et d’une spontanéité expérimentale plutôt que d’une maîtrise technique.

Vernissage
Vendredi 17 juin 2016, 18h-20h30