Jeune festival de danse contemporaine, Le Grand Bain fête son cinquième anniversaire. Organisé par Le Gymnase (Centre de Développement Chorégraphique National Roubaix – Hauts-de-France), Le Grand Bain est fédérateur. Sur trois semaines, il réunit ainsi une vingtaine de spectacles de danse, au sens large (performance, conférence, ateliers…). Pour autant d’événements alliant émergences et créateurs confirmés, voire historiques. Et ce, au fil de trois semaines de découvertes dynamiques, de lieux en lieux. Ainsi, l’édition 2018 du Grand Bain mobilisera-t-elle une quinzaine de lieux, de Roubaix à Lille, en passant par Loon-Plage. Et placé sous le signe du chorégraphe Jan Martens, associé au Gymnase depuis 2016, le Grande Bain 2018 réserve de belles surprises. Pour un Festival qui courtise deux axes : une dynamique pédagogique d’une part, une incursion pointue dans la danse actuelle d’autre part. Au menu de cette cinquième édition : vingt-trois spectacles, dont le survolté Rule of three de Jan Martens.
Le Grand Bain 2018 : un festival de danse contemporaine pédagogique et prospectif
Gaëlle Bourges présentera Le Bain, une pièce qui redonne vie à des peintures renaissantes. Sera également présent le Collectif (La)Horde, avec To Da Bone, autour du Jumpstyle. Avec Samedi Détente, Dorothée Munyaneza dansera un retour sensible sur l’histoire rwandaise. Performance participative, David Rolland & Valeria Giuga entraineront les publics dans Happy Manif. Du côté des précurseurs, Alwin Nikolais (1910-1993) fera l’objet d’un hommage avec les reprises Crucible, Tensile Involvement, Mechanical Organ, Gallery. Tandis que les publics pourront également s’immerger dans Mitten wir im leben sind/Bach6CelloSuiten (2017) de l’immense chorégraphe Anne Teresa De Keersmaeker. Quant à François Chaignaud et Cecilia Bengolea, leur Tour du monde des danses urbaines en 10 villes prendra les traits d’une conférence dansée. Autre conférence : Danser The Dog Days Are Over ou hériter d’une danse flamande, par Philippe Guisand. Là où Discours, de Jean Magnard, scrutera la cohorte des gestes qui se joignent à la parole.
La danse contemporaine élargie (performance, atelier, conférence dansée…)
Du côté des soli, le chorégraphe Louis Barreau présentera Bolero Bolero Bolero – Pour 1 performer, Mélissa Von Vépy Noir M1, Jan Martens Ode to the Attempt et Bis, et Filipe Lourenço Pulse(s). La chorégraphe Louise Vanneste proposera également Gone in a heartbeat, une pièce chorégraphique en formes de quatre soli simultanés. Tandis qu’Alexandre Roccoli présentera Weaver-quintet, autour des gestes du tissage. Claire Laureau & Nicolas Chaignaud danseront un pont avec le cinéma au travers de leur spectacle Les déclinaisons de la Navarre. Avec Gameboy, le chorégraphe Sylvain Huc viendra gratter les stéréotypes de genres, entre masculin et féminin. Et dans un autre registre, mais toujours dans l’exploration consciente des gestes automatiques, Virages, de Thibaud Le Maguer, déconstruira la marche. Le concert-performance théâtral Meyoucycle, d’Eleanor Bauer & Chris Peck, plongera dans le dark web. Tandis que Protagonist de Jefta van Dinther proposera une autobiographe à quatorze interprètes. Pour un festival intense.