James Hyde
James Hyde
Au cours de la dernière décennie, James Hyde a développé une sorte de paradigme pictural — peignant de toutes manières sur des tirages photographiques — qui s’inscrit de manière distincte mais dans la continuité de ses explorations picturales antérieures autour de l’image et du support, de la matière et de la surface.
Dans les grandes peintures présentées ici, de grands paysages panoramiques sont recouverts, de manière presque emphatique, de formes géométriques et d’aplats de couleurs vives. James Hyde a photographié la zone de Pyramid Lake, à une cinquante de miles au nord-est de Los Angeles pendant plusieurs jours en 2009 et 2011. Dans ces peintures, des bandeaux géométriques divisent et encadrent les motifs photographiques, parfois accentuant un panorama, d’autres en mettant en lumière des détails photographiques.
Ces nouvelles œuvres emploient les tirages photographiques comme point de départ. Bien que ses photographies soient très techniques et détaillées, les images sont moins importantes en elles-mêmes que comme symboles du médium photographique. Pour James Hyde, la photographie représente un index mémoriel du monde. Le rapport photographique véhicule une temporalité, un fragment d’un regard porté sur le monde. C’est là précisément que les peintures de James Hyde ont lieu.
James Hyde embrasse la photographie comme contexte et objet de la peinture. Sa géométrie picturale existe indépendamment, mais en relation dynamique avec ses photographies. James Hyde dit ainsi: «en regardant mes grands tirages photographiques, un visiteur m’a demandé pourquoi j’avais peint sur ces dernières. Sans réfléchir, j’ai répondu — pour les rendre réelles. Ces photos sont extrêmement descriptives, elles détaillent un endroit et un moment. Peindre, appliquer la couleur, la matière et la forme sur les surfaces, construit une logique et font que l’expérimentation de celles-ci s’inscrit dans le temps présent et dans la matière physique.»