L’exposition « On the Water’s Edge » à la galerie Templon, à Paris, dévoile une série de photographies inédite de James Casebere. L’artiste américain y confirme son statut de maître de la « staged photography », la photographie de mise en scène, genre à l’avant-garde duquel il s’est hissé il y a vingt-cinq ans aux côtés d’autres photographes célèbres comme Jeff Wall et Gregory Crewdson.
James Casebere, maître de la photographie de mise en scène
La photographie de James Casebere, nourrie par ses références architecturales et cinématographiques, se double d’une pratique de plasticien puisque, depuis les années 1980, l’artiste réalise essentiellement des photographies de modèles réduits d’architecture, reconstitutions imaginaires et standardisées d’édifices familiers, qu’il construit lui-même à partir de carton, de plâtre et de polystyrène. Chacune de ses photographies résulte ainsi d’un minutieux travail d’atelier, qui commence par la création de ces maquettes et se termine par un rigoureux processus de mise en lumière, en couleur et en image.
James Casebere s’intéresse au changement climatique
Avec sa nouvelle série On the Water’s Edge, James Casebere se penche sur la question très actuelle du changement climatique et des catastrophes écologiques qui s’annoncent. On y découvre des structures hybrides qui conjuguent espaces publics et privés et évoquent des bâtiments côtiers tels que des maisons de plage et des cabanes de maître-nageur.
« On the Water’s Edge » : l’architecture face aux défis de la nature
Ces structures fonctionnelles, pavillons et solides demeures implantés dans des paysages inondés offrent une saisissante image de la dichotomie humaine : l’homme est aussi vulnérable face à la nature que doué pour en affronter les défis. Ces nouvelles photographies de James Casebere se rattachent ainsi à la question du changement climatique qui constitue un enjeu majeur dans le domaine architectural.