Communiqué de presse
Eric Pougeau
J’ai peur, je veux être la peur
Lors de l’exposition de 2005, «Ne me cherchez pas, je suis mort», l’artiste affirmait une exaspération rageuse face à la bienséance et à l’autorité en général :
— correspondance fictive de parents pour leurs enfants: «Les enfants, nous vous observons, nous allons vous tuer par surprise. Vous êtes notre chair et notre sang. A plus tard. Papa et Maman.»
— mot d’une mère pour ses enfants: «Mes chéris, Quand papa et maman mourront, vous serez seuls puis vous mourrez aussi. A ce soir, Maman»
— ordonnances médicales, plaque mortuaire en marbre noir avec «Fils de pute», inscrit en lettres d’or…
Pour cette nouvelle exposition, Eric Pougeau reste fidèle à son univers, en présentant, de nouveau, une série de petits-mots sur papier d’écolier, aux écritures enfantines, avec notamment la pièce: J’ai peur, je veux être la peur, ainsi que différents objets insolites.
Ces œuvres jouent sur un double registre: est-on coupable, est-on victime? La peur crée-t-elle le coupable? avec les stèles mortuaires, est-on le meurtrier ou le mort?
Dans chacune de ces pièces, Eric Pougeau évoque l’enfance perdue, abandonnée, capable de toutes les perversités, endossant parfois le statut de coupable ou de victime, pour exister. Nourri d’idées noires, d’un imaginaire à la limite de la démence, d’un quotidien difficilement accepté, de pulsions souvent violentes.
On sent le basculement …