Emmanuel Lagarrigue
J’ai faim de l’étendue du temps, et je veux être moi sans conditions
Cette exposition est un parcours de sculptures, d’installations sonores et lumineuses dans le musée de Louviers et, à partir du mois de mars, au Moulin d’Andé: Emmanuel Lagarrigue propose, sous la figure tutélaire de Fernando Pessoa, une exposition aux dimensions multiples.
Cette exposition, soutenue par la MAM Galerie, est organisée dans le cadre de «Abruit», second volet d’Art Sequana, initié par l’école supérieure d’art et design le Havre-Rouen. Dans différents lieux répartis le long de la Seine entre le Havre et Paris, sont organisées plusieurs manifestations avec différents artistes, où le son occupe une place prépondérante.
Louviers, ville centre de l’agglomération Seine/Eure à cheval sur la Seine, traversé par ce grand fleuve, est un espace incontournable de l’axe Paris/le Havre. Cette exposition jette un pont entre les deux rives de l’agglomération, le Moulin d’Andé, rive droite, haut lieu culturel dédié à la musique, à l’écriture et au théâtre, et, rive gauche, dans le creux de la vallée de l’Eure, le musée de Louviers et son action en direction de l’art contemporain.
Le travail d’Emmanuel Lagarrigue se développe depuis une dizaine d’années autour des thèmes centraux que sont le langage, la mémoire, l’expérience et la perception.
Longtemps articulé par l’utilisation du son, il s’épanouit désormais dans de nombreux autres domaines: la sculpture, la vidéo, la danse, la performance. Son travail interroge particulièrement les processus de construction individuelle, tant dans les relations qu’ils entretiennent aux éléments extérieurs (de la figure de l’autre à l’histoire et aux constructions culturelles) que dans les limites de leur transmission et de leur partage.
L’exploration du langage est sans doute le marqueur principal du travail d’Emmanuel Lagarrigue. À travers son utilisation écrite, parlée, mais plus encore par l’impact physique qu’il lui confère dans ses sculptures récentes, il développe un univers hypertextuel où les processus de transformation, de traduction et de transcodage renvoient à la construction diffractée de l’identité telle qu’elle est vécue à l’époque contemporaine.