Communiqué de presse
Jacques Pouchain
Après avoir entrepris des études d’architecture, il laissa rapidement libre cours à sa véritable vocation : la peinture.
Céramiste magistral où la fonctionnalité de l’objet se met au service d’une imagination féconde, Jacques Pouchain est également un peintre féru d’abstraction. Artiste fidèle de la galerie “S Emiliani” à Dieulefit, il expose régulièrement à la galerie Polack, place des Arts, à Montpellier et à la galerie Sassi-Milicci, à Vallauris.
Ses oeuvres lui ont ouvert les portes du Salon des Indépendants, du Salon de la Ville de Paris, mais aussi de la Biennale internationale de la céramique d’Art et de nombreux musées et galeries. Trois mots suffisent pour définir son oeuvre : authenticité, sincérité et maturité artistiques. Dans le tourbillonnement des mouvements d’Art Contemporain, la force de son travail rassure et réconforte.
Abstrait ne veut pas dire dénué de sens. Les toiles de Pouchain nous le prouvent. La matière en formation s’impose, la couleur souvent monochrome et travaillée en profondeur nous absorbe. Les peintures de Pouchain sont comme des failles, des déchirures, des blessures, autant d’espaces mystérieux dans lesquels nous nous laissons emporter.
«À chaque toile de Jacques Pouchain me vient une interrogation claire sur ce qui a précédé, sur cette” aube de nous-même au-dessus du néant” dont parle Cézanne. Sur ce qui va poindre, qui n’est plus l’absence et pas encore la maîtrise. Sur l’immobilité féconde qui
précède le geste.
Comment en serait-il autrement puisque cette peinture elle-même est tout entière attente, promesse, à l’image de ce moment pré-inaugural que l’on voudrait saisir dans son exactitude (…)
Du signe au rythme il y a ces formes natives qui interpellent, nous invitent à parier pour du sens. Terres en feu, précipices, cadastres rouges, apparitions à peine, les noirs sont des bleus, la chute est ascension, le sommet veille.
Sous la couleur, une autre couleur que l’on devine, que l’on suppose. Présence d’une épaisseur chargée d’histoire, effleurement, tumulte qui invente un équilibre nouveau, inattendu. Quelque chose s ‘éveille dans le vis-à-vis sensible de la toile, quelque chose qui
nous convie à l’essentiel, au centre, à cette part de nous qui vibre de possibles, à la limite du dire, du chant, de l’explosion.
Les formes en terre participent de la même aventure, de la même genèse. Certes elles sont volumes mais leur face est peinture, aboutissement provisoire d’une quête vitale à la recherche de toutes les sources.
Ce monde m’est cher : en lui je me sens naître, en lui se nouent les eaux toujours neuves d’un regard sur des territoires que fortifie le passage.» (Jacques Imbert, Ancien Directeur des Affaires Culturelles du Languedoc-Roussillon)