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Jacques comité (Giacometti)

11 Juil - 09 Sep 2013
Vernissage le 11 Juil 2013

Au cœur du Palais de Tokyo, dans un espace encore inexploré par les artistes, Michael Riedel investit une étrange plateforme, singularité architecturale en surplomb de la Galerie Basse qui offre un point de vue décalé sur les expositions. Cet espace, baptisé «Le Point Perché», est le lieu matrice de la programmation des événements.

Michael Riedel
Jacques comité (Giacometti)

Au cœur du Palais de Tokyo, dans un espace encore inexploré par les artistes, Michael Riedel investit à l’invitation de The Absolut Company une étrange plateforme, singularité architecturale en surplomb de la Galerie Basse qui offre un point de vue décalé sur les expositions. Cet espace, baptisé «Le Point Perché», est le lieu matrice de la programmation des Events, pouvant accueillir concerts, performances, conférences, projections, etc. Aménagé par un artiste, «Le Point Perché» fait partie intégrante du Palais de Tokyo conçu comme un lieu de vie, d’échanges et de découvertes.

S’inspirant du système du pop-up (avec des bandes de papier pliées se déployant dans l’espace), Michael Riedel développe pour le projet «Jacques comité (Giacometti)» une architecture constituée de planchers et de cloisons sur lesquels est inscrit le texte «O».

«O» est basé sur un enregistrement audio de 6h 17min. 32sec. qui rend compte du démontage de l’exposition «Giacometti. Playing Fields» à la Hamburger Kunsthalle (2013). Les sons produits à Hambourg lors du déplacement et de l’emballage des œuvres d’art sont transformés par l’artiste via un programme de reconnaissance vocale.

Le texte généré, illisible d’un point de vue grammatical, — «Il y a trop de fautes de grammaire dans le O.docx pour que toutes puissent être signalées» (Word) — reflète, d’une certaine manière, la manipulation des œuvres d’art lors de leur déplacement pour le transport à la fin de l’exposition. Pour respecter le principe d’un lounge, des objets sont installés dans la salle par Michael Riedel, et peuvent être utilisés par le visiteur comme des assises ou une scène. Il s’agit d’éléments de scénographie provenant également de la Hamburger Kunsthalle.

Utilisés à l’origine pour exposer les œuvres de Giacometti, les socles et vitrines sont transformés ici en objets d’art qui présentent l’art de façon thématique, comme toute la pratique artistique de Michael Riedel (Popped Pop) se caractérise par des reproductions réintroduisant l’art du système dans le système de l’art.

La production de textes à travers un programme de reconnaissance vocale est une suite logique des productions précédentes de Michael Riedel, qui, outre la retranscription d’enregistrements sonores, la réorganisation alphabétique de textes existants, la copie de pages entières du Web (texte HTML), ainsi que le doublement ou triplement de lettres pour produire de l’information, a pour objectif la production automatisée de matériel textuel. Pendant les heures d’ouverture du Palais de Tokyo, le visiteur a la possibilité d’observer la production de texte en direct, les sons du centre d’art étant transformés en texte et projetés.

 

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