Jack Pierson
Jack Pierson
La galerie Thaddaeus Ropac présente un choix d’œuvres récentes de Jack Pierson. L’artiste est venu sur place pour consacrer plusieurs semaines à la préparation de cette cinquième exposition personnelle à la galerie.
Jack Pierson a adopté une démarche transdisciplinaire qui couvre un large éventail de techniques, depuis la photographie jusqu’à l’installation en passant par le dessin mural, la peinture, la sculpture, l’assemblage de lettres et le dessin.
Pour cette exposition, il a choisi un ensemble de neuf dessins à l’encre figurant le bel esclave Antinoüs, favori de l’empereur Hadrien, qui donna son nom à l’antique cité égyptienne d’Antinoë et fit sculpter plusieurs statues à son effigie, déifiant ainsi le jeune Grec mystérieusement noyé dans le Nil.
Jack Pierson a également créé deux assemblages de lettres, dont l’un épelle les mots Golden Years, peut-être par allusion à la chanson de David Bowie enregistrée en 1975, à la série télévisée américaine diffusée en France sous le titre Contretemps (1991) ou à ces fameuses «années d’or» qu’un bon capital-retraite est censé assurer.
On découvrira aussi les dessins au crayon que Jack Pierson a réalisés d’après des assemblages de lettres plus anciens. Il y est question de «vérité», «gloire» et «mon péché» (Truth, Glory, My Sin). L’artiste poursuit une archéologie de l’existence passée et présente, où chacune de ses œuvres raconte une histoire d’amour, de désir, de deuil, d’espoir et de solitude.
Il a créé en parallèle une suite de grands dessins à l’encre sur toile brute dont la protagoniste est Pola Negri, femme fatale du cinéma muet des années 1920-1930. Jack Pierson explore ici les zones d’ombre d’une vedette du grand écran pour qui il n’existe pas de frontière entre vie publique et sphère privée.