Haluk Akakce, Hüseyin Alptekin, Kutlug Ataman, Bashir Borlakov, Osman Bozkurt, Hussein Chalayan, Burak Delier, Atom Egoyan, Cevdet Erek, Köken Ergun, Inci Eviner, Katja Eydel, Erik Göngrich, Deniz Gül, Ara Güler, Omer Ali Kazma, Servet Kocyigit, Corey Mc Corkle, Antoine Ignace Melling, Aydan Murtezaoglu, Ceren Oykut, Sener Özmen et Erkan Özgen, Serkan Özkaya, Camila Rocha, Sarkis, Turhan Selçuk, Erinç Seymen, Superpool, Hale Tenger, Pinar Yolaçan, Aksel Zeydan
Istanbul, la traversée
En 2007, lors des travaux du tunnel ferroviaire reliant de part et d’autre du Bosphore la rive asiatique au continent européen, on découvre les restes d’un port de commerce et d’anciennes fortifications remontant à l’époque de Constantin.
Cette découverte est majeure. D’une part, pour ce qu’elle révèle de la relation d’Istanbul avec le bassin méditerranéen, et d’autre part, pour ce qu’elle dévoile des strates historiques qui la fondent – grecques, romaines, byzantines, ottomanes. Comme si son passé avait refait surface, sédiments mis à nu, ce que l’histoire avait tenté d’effacer au gré des conquêtes et des catastrophes naturelles.
Mégalopole de 14 millions d’habitants, Istanbul révèle les lignes de fractures incessantes entre deux extrêmes (Ouest et Est), entre laïcité et religieux, modernité et tradition. L’exposition présentée au Palais des beaux-arts de Lille invite à traverser les strates de son histoire, ses transformations radicales, de l’Empire byzantin à la révolution kémaliste.
On découvre ses facettes multiples, les interstices d’une ville dédiée au brassage des genres, où cohabitent identités contrariées, résistances à l’ordre moral, tensions extrêmes et humour teinté d’absurde, poésie et fragilité. Les artistes internationaux, turques ou issus de la diaspora nous racontent cette ville-matrice, en perpétuel devenir.
critique
Istanbul, la traversée