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Israel Galván, danser le silence

Avec Israel Galván, la danse flamenca s’engage sur le terrain de la performance conçue comme processus expérimental. Elle devient une “proposition”, “une création en acte”.

Information

Pérsentation
Corinne Frayssinet Savy
Israel Galván, danser le silence

Depuis 1998, avec le spectacle “¡ Mira ! Los zapatos rojos,” premier jalon de sa collaboration avec le plasticien Pedro G. Romero, le solo s’impose à Israel Galván comme une nécessité d’être devant l’héritage flamenco qu’il porte en lui. Il le ramène au fondement éthique du fl amenco, una forma de ser, autrement dit un mode d’être. Défi ant toute posture artistique, il s’agit d’une mise en jeu de soi au travers du geste vocal ou dansé. A l’écoute de cette pratique, Israel Galván réévalue la danse flamenca dans sa conception de numéro, élaborée à l’époque des cafés cantantes (cafés concerts), encore présente aujourdíhui dans le cuadro flamenco (spectacle à numéros chantés, dansés et instrumentaux).

Israel Galván réinvestit le solo initié brièvement dans les années vingt, à la fois par Vicente Escudero et Antonia Mercé La Argentina, qui l’abandonnèrent rapidement pour créer ensemble le ballet flamenco, nouvelle forme de spectacle, plus adaptée à l’attente du public des théâtres.

Israel Galván de los Reyes, prix national de Danse 2005, est né Séville en 1973 de parents danseurs. Son père tenait une académie à Séville et l’initia à la danse dès sa petite enfance. En 1992, il se joint à la Compañia Andaluza de Danza dirigée par Mario Maya. Dès 1998, il s’engage dans ses propres créations. Commence alors pour lui une trajectoire peu commune qui, en peu de temps, se matérialise par l’obtention des prix les plus importants du flamenco et de la danse, dont le Premio nacional de Danza du ministère de la Culture espagnole.
Entre 1998 et 2008, dix spectacles voient le jour ; ils marquent résolument un avant et un après dans l’évolution de la création chorégraphique flamenca.

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