Vivant dans un véritable bidonville à 20 kilomètres au sud-est de Paris, les Roms de Ris-Orangis ont accueilli vendredi dernier l’étoile du flamenco, Israel Galvan.
Né d’une mère gitane, Israel Galvan a retrouvé là -bas des sensations familières, un écho lointain à une histoire commune. Pantalon orange, doudoune marron, torse bombé et accompagné de cantaores (chanteurs de flamenco), le danseur espagnol a exécuté quelques pas de danse entouré d’une soixantaine de personne (habitants du bidonville et membres d’associations).
«Je n’ai jamais dansé dans ce genre d’endroits avant mais c’est important pour un danseur de venir respirer un autre type d’énergie que celle des théâtres», a-t-il déclaré.
Dans sa nouvelle pièce Le Réel, Lo Real, The Real, le chorégraphe évoque le sort tragique réservé aux tziganes lors de la Seconde Guerre Mondiale, persécutés et exterminés par les nazis.
«Pour créer mon spectacle, je me suis inspiré de livres et de photos anciennes de tziganes. Mais venir ici, c’est la situation la plus réelle à laquelle je me suis confronté», explique le danseur de flamenco.
Au-delà de la rencontre à l’initiative de la revue Mouvement et de l’association Perou qui vient en aide aux Roms, Israel Galvan a invité, durant les quatre soirées de représentations au Théâtre de la Ville, douze habitants du bidonville à assister au spectacle.