Vaste lieu de confluence entre danse, performance et arts plastiques, Le Générateur propose des évènements aux formats hors norme. Et pour inaugurer sa saison 2019-2020, ce n’est rien moins qu’une performance de vingt-quatre heures qui s’y déploiera. Également lieu de résidence artistique, Le Générateur accueille actuellement le plasticien Bernard Bousquet. Une résidence peinture que viendra de nouveau peupler, in situ, le danseur et performeur Ismaera Takeo Ishii. À l’aune d’une performance chorégraphique intitulée Love and Intestine for 24 Hours. 2e édition. Membre de la compagnie Carolyn Carlson, le danseur Ismaera Takeo Ishii, originaire du Japon, vit en France depuis 2012. Mais nomade, il rayonne aussi à travers le monde avec son projet Love and Intestine. Soit l’idée de travailler avec tout le monde, pour devenir amis. Artiste entier, Ismaera Takeo Ishii répond ainsi à la violence par l’amour. En le plaçant avant le fait de manger, boire, dormir ou respirer.
Love and Intestine for 24 Hours. 2e édition : Ismaera Takeo Ishii revient au Générateur
Un amour très concret et incarné, comme l’indique le titre : Love and Intestine. Et de l’expression « Vivre d’amour et d’eau fraîche » (qui existe à l’identique en anglais), Ismaera Takeo Ishii ne garde ainsi que l’amour. Pour en remplir l’intestin humain, comme seul carburant vital. Avec l’espoir, via l’aboutissement de ce projet, de pouvoir peut-être mettre un terme aux guerres et problèmes de ce monde. Espoir fou ? Oui. Mais il n’y a pas d’espoir sans folie. Même l’ ‘espérance mathématique’, dans le domaine des probabilités, outrepasse la rationalité pure pour verser dans la spéculation. Performance mêlant danse, improvisation, peinture, sculpture et immersion, Love and Intestine for 24 hours invite ainsi les publics à vivre une expérience singulière et collective. Pour un deuxième opus faisant suite à celui des 7 et 8 septembre 2018, déjà en compagnie de Bernard Bousquet, au Générateur.
Une performance de 24 heures, mêlant danse et peinture (avec Bernard Bousquet)
Moment de folie / moment d’espoir, avec Love and Intestine Ismaera Takeo Ishii cherche et trouve une alternative aux langages verbaux. À ces sources de communication comme de malentendus, il oppose le langage des corps. Invitant ainsi les gens à bouger et transpirer ensemble. Dans une sorte d’ « improvisation therapy », pour reprendre son expression. Petite provocation à l’encontre du village global de plus en plus rationalisé, Love and Intestine propose surtout un moment de vie partagée. L’écueil ? Demander ce qu’est l’amour. En exiger une définition comme préambule à ces vingt-quatre heures d’amour et d’intestin. La solution à cette embûche ? Refuser le cadre définitoire et prendre le risque de l’art. Avec une expérience qui aura vingt-quatre heures pour se construire en compagnie des personnes présentes. De quoi retrouver l’esprit de Robert Filliou : « l’art est ce qui rend la vie plus intéressante que l’art ».