Fabrice Hyber
Inventions
Dans l’univers artistique comme dans l’univers scientifique, rien n’est définitif, toute notion établie est immédiatement absorbée, contredite, augmentée ou développée. A l’instar de la nature qu’il définit comme «un fonctionnement», Fabrice Hyber, qui a suivi une classe préparatoire scientifique avant d’entrer aux Beaux-Arts, envisage son art dans le cadre d’une perpétuelle remise en question des notions acquises, avec un raisonnement topologique perpétuel qui intègre son environnement pour proposer de nouvelles recettes, de nouveaux comportements, par des principes de déformation et de transformation.
Les oeuvres d’Hyber sont pensées en amont de leur fabrication, puis créées en se calquant sur des comportements naturels, de glissement, de déplacement, de mutation et d’hybridation. Quand la proposition du scientifique s’établit a posteriori en recoupant les observations et analyses différentes d’un même phénomène, l’oeuvre d’art figure à l’inverse chez Hyber le résultat inconnu à l’avance d’une élaboration basée sur l’indétermination. Comme il y a toujours quelque chose à inventer, chaque tableau est comme un «arrêt sur image» d’une réflexion en cours, très libre, dont ni le vocabulaire, ni la forme, ni la composition ne sont pré-définis.
critique
Inventions