Inventaire n°01

Communiqué de presse
Matthieu Exposito
Inventaire n°01

Ne pas se tromper de tempo car il est en accéléré avec Matthieu Exposito «29 ans, 100 expositions et 7 000 oeuvres réalisées» comme il l’annonce lui-même en étendard sur son site. Si jeune, il est déjà engagé dans une course frénétique, non pas contre la montre, mais peut-être contre lui-même, ou une partie de lui même.

Mortifère et plus si affinités? Cela vaut le coup de tenter d’y voir clair en prenant le temps d’y regarder de plus près. Le temps lui donne le tournis mais il ne faut pas faire de boulettes avec Matthieu Exposito: même s’il fait des installations avec des boulettes en papier rose (et il les a comptées ces fichues boulettes !), il ne voit pas la vie en rose.

Sa boulimie est anxiogène: elle le pousse à dessiner à l’encre de Chine et au feutre (il a commencé par le graffiti), à donner dans la peinture, la fresque le Land Art, la vidéo, des installations (géniales) de dessins en anamorphose.

Matthieu Exposito est un forçat du travail artistique, qui se soumet volontairement à des cadences infernales. Issu d’un milieu ouvrier, le travail comme valeur (et surtout comme labeur) il connaît! Il a décidé de porter la croix et de s’ériger en porte parole de tous ceux qui dans le monde sont enchaînés à l’esclavage par le travail, enfants, migrants notamment…

Matthieu Exposito nouveau parangon du Grand Soir révolutionnaire? Artiste militant social s’automanipulant pour la bonne cause? L’homme n’est pas un théoricien mais il se positionne dans une série d’actions propices à remettre l’artiste au coeur de la question philosophique, sociale et humaine. Rien de moins que ça. Oui mais il ne fait pas dans la dentelle quand il décide de travailler 35h par semaine dans un bar en dessinant pendant un mois, 8h par jour. Sauf que le temps passé à monter des dossiers, ce sont forcément des heures supplémentaires. Il se rappelle les paroles de sa mère « Tant que tu me montres que tu travailles, je te laisserai faire ce que tu aimes même si je ne te comprends pas ». Un hommage profond au travail que le monde ouvrier transmettait à ses enfants et que les spéculateurs indécents mettent à sac quotidiennement.

La démarche de Matthieu Exposito, c’est aussi de montrer que l’artiste n’est pas en dehors de ce système, qu’il doit combattre aussi de l’intérieur le système. C’est aussi de dire qu’être artiste, c’est avant tout travailler. Sans compter sa peine.

En toute certitude, pour Matthieu Exposito, la valeur de son travail est déjà reconnue: il fait sa première exposition en musée, à Toul, en 2011. Sur le thème d’un inventaire fait par un personnage imaginé par l’artiste: Expopaix. (Brigitte Camus)

Dévernissage: vendredi 1er avril à 19h30.
Toute personne devra donner un objet à l’artiste pour pouvoir entrer. Matthieu Exposito référencera et stockera tous les objets ainsi récupérés. Ils seront par la suite réutilisés sous forme en sculptures pour un projet d’exposition en 2012 «Inventaire n°02». Tout objet est valable, toute nature, toute dimension, même cassé.