Communiqué de presse
Claire Angelini
Intervalles
Extrait d’un ensemble en cours sur le portrait photographique dans sa relation au récit, au temps, à l’histoire intime. Les photographies, de relativement grand format dialoguent avec des textes courts. Ici la photographie n’épuise pas le texte, de même que le texte ne raconte pas l’image: un intervalle de sens se dégage de leur rencontre. Les fragments offerts au spectateur, textuels autant que visuels, le laissent libre d’établir ses propres relations (son montage propre), et de faire le lien émotionnel et intellectuel avec son expérience autant que son histoire. Il s’agit aussi pour certaines des images de mettre en relation deux intervalles de temps, celui de l’enfance et le présent et par la photographie de mettre en scène le tiraillement issu de leur rencontre. On peut considérer toutes ces images comme des portraits, que l’on pourrait appeler des «documentations mises en scène».
Des angles d’appréhension:
-le(s) portrait(s)-
-ici des fragments photographiques pour sortir de la logique typologique ( catalogue) et replacer l’individu comme tel au centre, c’est-à -dire dans sa lumière, sa couleur, son histoire et son espace propre.
-en somme, faire en sorte que l’image soit une documentation de l’attention qui a été faite à la personne photographiée, sans vouloir a priori la faire entrer dans une catégorie ou «famille».
Le(s) enfance(s)-
-l’enfance est une question politique.
-ne pas savoir où notre présent commence, où notre refoulé s’achève en est une aussi.
-nous nous offrons à nous-mêmes, et aux autres, dans notre surface la plus visible. Mais par où a commencé notre histoire?
le(s) identité(s)
-cela pourrait être ici une question de traversée plus ou moins effective du miroir temporel.
-ou bien dans le miroir, ce qui en l’occurrence ici a été fixé par l’image photographique, est notre histoire sans parole contenue dans nos attitudes corporelles. montage(s) tout simplement un moyen de mettre en relation la mémoire, la trace, le présent de soi et l’histoire.