Interstices

Communiqué de presse
Mélanie Berger, Caroline Le Méhauté
Interstices

Le travail de Mélanie Berger jaillit de la pratique du dessin. Par des procédés d’animations élémentaires, elle en livre les «potentiels aléatoires», nous en révèle les gestes que le papier oublie. Entre calme et pulsion, chaque composition devient la mémoire du tracé, de ses évolutions, de ses effacements, le support d’une pensée mobile, intuitive…qui permet à l’artiste de se mettre en mouvement et
d’avancer.

La sculpture de Caroline Le Méhauté se déploie de l’intérieur pour atteindre une puissante présence physique dans l’espace et le temps malgré des combinaisons multiples de formes et de matériaux suggérant plutôt la fragilité, le tactile, la légèreté ou le vide. Ces combinaisons portent des déploiements ambigus où les évocations de l’organique et du gustatif, du formel et de l’informel, du transparent et de l’inaccessible, s’emmêlent et génèrent une sensation simultanée d’attirance et de frustration.

Les deux artistes se découvrent au coeur d’un dialogue inédit autour de l’idée de l’interstice qu’elles explorent à différents niveaux dans leurs recherches : les intervalles du doute entre deux actions, deux formes, deux ou plusieurs développements dans le temps et l’espace. Du dessin en perpétuelle animation et évolution comme une philosophie du mouvement à une sculpture comme déploiement de l’être en tous ses réseaux, ses passages secrets… des rituels qui offrent le doute comme mécanisme de vie.