Le Bar Floréal
Interrogations sur le monde
«Chacun de nous a la liberté de fermer les yeux : cette fermeture ne saurait être une solution, tout au plus peut-elle nous prévenir que, d’habitude, nous les tenons ouverts sans percevoir que c’est là un acte».
Bernard Noël
Une scénographie d’Alex Jordan (Atelier Nous Travaillons Ensemble) présentera individuellement les 12 photographes qui font le bar Floréal aujourd’hui, 12 regards sur l’ordre et le désordre du monde : intimités, précarités, urbanisme, frontières, …, autant de mondes en construction.
Tourné vers l’extérieur, la vitrine permet aux photographies, tout en étant dans un lieu institutionnel d’être accessible au public de la rue.
Le Bar Floréal
Noak Carrau et André Lejarre, photographes, Alex Jordan photographe et graphiste membre de l’atelier de conception graphique Grapus et fondateur de l’atelier de graphisme Nous Travaillons Ensemble. En 1985 ces trois photographes mettent en commun leur énergie pour impliquer la photographie dans le champ social, lui apportant sa part de solidarité et son témoignage sur le monde contemporain, en proposant à la fois un regard collectif et individuel.
L’association s’est développée progressivement. Périodiquement un/ des photographes quittent le bar Floréal et sont remplacés par des nouveaux. Le choix de conserver au groupe sa dimension humaine reste toujours privilégiée.
Désormais 7 des photographes sont membres associés et seuls à pouvoir coopter de nouveaux photographes. Ces derniers sont alors retenus pour la particularité, la complémentarité de leur écriture photographique autant que leur capacité et leur volonté de fonctionner en groupe.
A ce titre, les photographes associés continuent de prendre des risques puisque leur choix pourra privilégier un photographe moins expérimenté qu’un autre mais dont le regard et la sensibilité permettra au groupe tout entier d’évoluer. Bousculer, interroger ensemble sa pratique photographique pour continuer de s’inscrire dans une production photographique contemporaine. Un subtil équilibre des anciens regards confrontés à celui des nouveaux arrivants construit jour après jour la dynamique et l’homogénéité du groupe dans lequel chacun prend et tient une place.
Désormais les photographes doivent tous être force de proposition et porteur, en plus de leurs recherches et projets personnels,
Le témoignage des photographes du bar Floréal ne s’ancre ni dans l’urgence, ni dans l’évènementiel, ni dans la tendance, mais au contraire s’appuie sur le temps comme allié pour privilégier un regard posé et réfléchi sur les faits et les situations.
Les photographes réfléchissent et s’appliquent ensemble à construire un regard photographique qui s’affirme individuellement. L’échange reste le moteur actif de leur fonctionnement, nécessaire à « conserver notre agitation photographique » et inventer des images neuves, contemporaines, jamais complaisantes mais respectueuses pour témoigner, interroger, faire naître la réflexion, la discussion, ou la poésie au coeur de la cité.
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Carlotta Bailly Borg sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Le Bar floreal, Interrogation sur le monde