« Intérieur pour animal à deux pattes » de Florence Doléac
La nature fait bien les choses. Ici, une araignée géante a installé sa toile de fil de soie lumineux au coin du salon d’un drôle d’animal, à deux pattes sans doute. Lui semble l’avoir annexé pour y étendre son linge, sa deuxième peau, si précieuse, comme pour narguer ce squatteur de recoins, qui n’avait pas encore réussi à lui sucer sa carcasse.
Une chaîne de cocons multicolores traîne à terre. Point par point, un animal tricoteur avait capturé en chapelet une multitude de plumes de volailles. Une cassure dans le sol de béton est remplie d’eau : ce miroir doit être un abreuvoir ou, peut-être, un humidificateur d’ambiance.
De petits cailloux blancs, semés ici et là , crissent sous les semelles, comme de multiples réflecteurs lumineux et sonores.
Les cohabitants de cet espace sont absents. Qui sont-ils ? Mais où sont-ils ?
Article sur l’exposition
Nous vous incitons à lire l’article rédigé par Étienne Helmer sur cette exposition en cliquant sur le lien ci-dessous.
critique
Intérieur pour animal à deux pattes