Renaud Jerez, Li Gang, Edwin Lo, Nadar, Aude Pariset, Wu Hao, Yu Ji, Zhao Yao
Inside China. L’Intérieur du Géant
Dans le cadre de sa mission de prospection à l’international, le Palais de Tokyo a choisi un curateur, Jo-ey Tang, qui a sillonné la Chine et l’Asie du Sud-Est. Après un an de prospection, «Inside China» propose une première sélection sous forme de dialogue entre cinq artistes chinois et trois artistes français dont l’illustre Nadar.
Renaud Jerez (né en 1982, vit et travaille à Berlin) révèle, dans ses installations, les mécanismes de contamination et de consommation. Il crée des avatars à partir de tubes en Pvc, de matériel de sport, de peinture camouflage, de gants en latex et de baskets, qu’il présente aux côtés d’habiles vidéos détournant l’esthétique des publicités pour les cosmétiques.
L’œuvre de Li Gang (né en 1986, vit et travaille à Pékin) repose sur la transformation de matériaux artistiques, naturels et quotidiens: toiles, socles, pierres, arbres, argent et résidus de pollution. Le développement rapide de Dali, sa ville natale, dans la province du Yunnan, a incité l’artiste à allier condition contemporaine et artisanat traditionnel.
Edwin Lo (né en 1984, vit et travaille à Hong Kong) traite le son «comme un objet de désir, comme des expériences et souvenirs obsédants». Tandis que les œuvres de Wu Hao (né en 1985, vit et travaille à Wuhan) sont comme un enregistrement et une documentation du temps comprimé.
La pratique d’Aude Pariset (née en 1983, vit et travaille à Berlin) oscille entre le numérique et l’artisanal. Elle s’attache à l’absence d’expériences authentiques dans les espaces fictionnalisés de l’industrie du «lifestyle». Dans son travail récent, elle s’imagine en hôte, improvisant sur les codes et conventions de l’hospitalité. Ses œuvres deviennent des précis d’hospitalité, avec un certain détachement.
Centrées sur le processus, les œuvres de Yu Ji (née en 1985, vit et travaille à Shanghai) sont informées par un sens singulier de la temporalité. Placées sur des socles faits de rebuts de bois, ses sculptures suscitent une prise de conscience en jouant de leur échelle et de leur temporalité. Au Palais de Tokyo, Yu Ji a conçu une installation au sol, Silence Practice (2014), en utilisant des cubes de plâtre.
Zhao Yao (né en 1981, vit et travaille à Pékin) crée une dissonance haptique dans ses sculptures, peintures et performances. Dissociant le quotidien et le spirituel, la vue et le toucher, ses sculptures évoquent des totems, qu’ils soient anciens ou futuristes, incarnation des énergies concrètes de rituels encore inconnus.
Commissaires: Jo-ey Tang et le commissaire choisi par K11: Wang Chunchen (Central Academy of Fine Arts Museum, Pékin). Cette exposition inaugure une collaboration de trois ans entre la K11 Art Fondation et le Palais de Tokyo visant à la découverte et à la présentation réciproque des scènes émergentes chinoises et françaises.
Vernissage
Dimanche 19 octobre 2014 Ã 21h