Paul Aymar Mourgue d’Algue et Wilken Schade
Insert
L’insert prend place dans la salle noire de l’entrepôt-galerie, qui connaît ainsi un nouveau rythme d’exposition dissocié du reste de l’espace. Espaces inclusifs, réceptacle des tentatives transdisciplinaires, l’insert renforce notamment l’attention portée aux pratiques performatives.
Les caractéristiques architecturales de la salle noire en font un espace à part : mur noir, plafond bas et surélévation de deux marches par rapport au sol adjacent. Cet espace rejoue en partie les codes de la scène de spectacle mais son insertion et sa connexion directe avec les grands volumes blancs en font un contexte hybride : un espace idéal pour l’expérimentation.
Les présentations se succèderont sur de courtes durées. Véritable plateau performatif, showroom, salle de projection, salon de lecture… réceptacle de formes au statut trouble. Cinq épisodes sont au programme sur l’année pour lancer ce Plateau.
Paul et Wilken
Derrière ces deux prénoms se cachent Paul Aymar Mourgue d’Algue et Wilken Schade. Les deux artistes ont partagé les bancs du Goldsmith College of Art and Design de Londres à la fin des années 90 et ont alors réalisé quelques vidéos en collaboration.
Ils ont tous deux participé à différents projets avec le Confort Moderne. Paul Aymar a bénéficié d’une exposition personnelle en 2004 et Wilken a été commissaire de l’exposition Club Club Club en 2002. Il est également venu jouer à de nombreuses reprises avec ses différents projets musicaux (Willow, Trio Cutty Sark, …).
Le premier est installé à NY, le second à Berlin. Ils se donnent de courts rendez-vous pour produire des peintures à quatre mains. Ils partagent la toile et interviennent successivement sur le travail de l’autre pour créer un style hybride, ou une absence de style, une troisième voie.
La somme des deux artistes crée une signature identifiable au premier regard de par leur unique sujet, Conan le Barbare. Pourquoi personne n’avait encore peint Conan ? Ils s’appliquent à un traité réaliste des sujets, tout en expressivité et exagération chromatique, très “ Bad Painting ” anglaise. Ils présentent une série de peintures inspirées par la figure du combattant.
“ Avec des pastiches qui dépassèrent bientôt en nombre les récits originaux de Howard, la série devint malheureusement une parodie de ce qu’elle était sous la plume de son créateur, Conan se transformant en une sorte de barbare analphabète aux muscles hypertrophiés, entouré d’héroïnes aussi stupides que dénudées…
Si plusieurs histoires de Conan sont légères et agréables à lire, les meilleurs récits du cycle sont empreints d’un pessimisme assez profond, Howard étant persuadé de la futilité de la civilisation, entreprise humaine vouée à la décadence et à la destruction (une thèse qu’il développe dans Au-delà de la Rivière Noire et Les Clous Rouges). ” Wikipedia
Conan, artiste, fin connaisseur d’art, charpentier et DJ. Combattant “ dark edge ” déterritorialisé, errant l’arme au point. Un modèle pour l’artiste du XXIe siècle ? Les deux artistes ont crée une signature identifiable au premier regard de par leur unique sujet : Conan le Barbare. Ils s’appliquent à un traité réaliste, tout en expressivité et exagération chromatique, très “bad painting” anglaise.