Jean Comandon, David Douard
Innerspace
Le centre d’art de recherche Bétonsalon a travaillé en collaboration pour cette exposition avec Thierry Lefebvre, maître de conférences à l’université Paris Diderot et les étudiants du M1 Journalisme scientifique, ainsi qu’avec Béactrice de Pastre, directrice des collection au Centre National du Cinéma.
Ils ont souhaité inviter l’artiste David Douard à interpréter et scénographier l’œuvre cinématographique de Jean Comandon.
A l’aide d’un dispositif permettant de filmer l’infiniment petit, Jean Comandon a pu aborder des sujets tels que la croissance des plantes, le mouvement des cellules ou encore la faune microscopique, donnant lieu à près de 400 films tantôt abstraits, tantôt pédagogiques qui ont nourri l’imaginaire collectif.
Le travail de David Douard prend la forme de dispositifs d’installations dans lesquels divers sources et matériaux sont utilisés, et où les référents sont manipulés et développés en sculpture hybride, très souvent anthropomorphique.
La proposition de David Douard pour cette exposition, est de faire des objets hybrides au croisement de la sculpture et du dispositif ; de travailler avec les émotions, les problèmes, les sensations et toutes les irrégularités du corps et de l’esprit pour les rendre visible de la même manière qu’un scientifique révélerait un atome.
Pour montrer au mieux les films de Comandon, l’artiste part de l’hypothèse que tout a une consistance, que tout est organisme, et que ce même organisme, si hybride soit-il, se perce et s’explore. Il faut s’immiscer dans une recherche en profondeur et s’autoriser pas mal de choses, un peu à la manière de Joe Dante dans le film Innerspace qui retrace le voyage de Dennis Quaid, miniaturisé et contenu dans une capsule de 0.02mm, dans le corps de Martin Short.