Shantamani, Chandramohan
Indian Spring
«Indian Spring» continue à la Galerie Albert Benamou & Albert Koski. Après l’exposition originale du jeune Lochan Upadhyay et ses drôles d’objets anti-pollution, c’est au tour de Shantamani de montrer sa force créatrice avec ses hautes sculptures d’hommes et de femmes qu’elle réalise en utilisant des morceaux de charbon de bois.
Au cours de cette nouvelle exposition, ces œuvres noires, qui se dressent telles des sentinelles, entreront en résonance avec les woodcuts (gravures sur bois) et les peintures colorées et dramatiques jusqu’au malaise de Chandramohan. Ce dernier, emprisonné plusieurs jours il y a quatre ans après qu’une plainte pour blasphème et obscénité a été déposée contre ses travaux par des intégristes hindouistes et catholiques, est toujours en attente de son jugement. Du désir érotique de la jeunesse à la peur, les toiles du peintre témoignent de ce qu’il a vécu.
Ces artistes ont en commun la volonté de vérifier et de tester comment le passé, la culture et la société, résistent à la déferlante économique et à la violence qui secouent leur pays de fond en comble. Ils sont des témoins qui, chacun avec des expressions très différentes, appuient là où ça fait mal. Ils appartiennent à cette génération qui ne se résigne à rien. Ni à se taire, ni à avoir peur. Ils sont hyper-présents au monde qui les entoure.
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