ÉCHOS
02 Nov 2011

Inauguration du musée Cocteau à Menton

PCommuniqué de presse
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Grâce à l’exceptionnelle donation de Séverin Wunderman, et trois ans après la pose de la première pierre, le musée Jean Cocteau ouvre ses portes dans la ville de Menton à partir du 6 novembre 2011. Ce musée est la première et la plus importante ressource publique mondiale de l’oeuvre de Jean Cocteau.

Cocteau et Menton
Durant l’été 1955, Jean Cocteau découvre Menton et a un véritable «coup de cœur» pour la ville. Il y séjourne dès lors régulièrement. En 1956, à la demande du maire de l’époque, il entreprend de décorer la Salle des Mariages de l’Hôtel de Ville, ouvrage achevé en 1958, et devient citoyen d’honneur de Menton. L’une de ses promenades le conduit un jour à découvrir le Bastion, un fortin abandonné datant du XVIIe siècle et inséré dans la jetée du port qu’il transforme en petit musée orné d’œuvres in situ. Le musée du Bastion ouvre ses portes en 1966, trois ans après sa mort, il abrite aujourd’hui encore une partie des œuvres méditerranéennes du poète datant de la période de 1950 à 1963.

Severin Wunderman et sa collection
Né en Belgique en 1938, exilé aux Etats-Unis durant la seconde guerre mondiale, Séverin Wunderman a fait carrière dans l’horlogerie de luxe. Amateur d’art et passionné de Jean Cocteau, il constitue au fil des années une collection et fonde en 1985 à Irvine (Californie) un premier musée dédié à Jean Cocteau. Son souhait le plus cher reste néanmoins de faire revenir en France une grande partie de sa collection où un musée pourrait l’accueillir. Sous le charme de Menton, lieu symbolique de la vie de Jean Cocteau, Séverin Wunderman rencontre Jean-Claude Guibal, maire de la ville, qui l’accompagne pour concrétiser ce projet.

La donation de Séverin Wunderman compte 1800 œuvres dont 990 œuvres de Jean Cocteau. Elle offre une vision très complète de l’œuvre de Jean Cocteau: toutes les périodes y sont représentées, depuis les premiers autoportraits des années 1910 jusqu’à la période «méditerranéenne» de la fin de sa vie, peu connue du grand public.
Le musée présentera ainsi tableaux, dessins, céramiques, tapisseries, bijoux, photographies, documents sonores, extraits de films, mais également 450 œuvres de grands maîtres de l’art moderne de l’entourage de Jean Cocteau: Picasso, Modigliani, De Chirico, Miro, Foujita… ainsi qu’un fonds exceptionnel de 360 œuvres liées à Sarah Bernhardt qui fut le premier «monstre sacré» de Jean Cocteau. Outre les chefs-d’œuvre représentatifs des multiples facettes du génie de Jean Cocteau, la collection révélera aussi l’homme grâce à de très nombreux portraits et témoignages de ses amis artistes.

L’architecture du musée: Rudy Ricciotti
Inspirée par les multiples facettes du génie de Jean Cocteau qui qualifiait son œuvre d’ «objet difficile à ramasser», l’architecture du musée se veut multiple, morcelée, parfois insaisissable à l’image de la façade extérieure du bâtiment.
Architecte et ingénieur, Grand Prix national d’Architecture, Rudy Ricciotti est représentatif de cette génération d’architectes qui allient puissance de création et véritable culture constructive. Basé à Bandol, il s’affiche comme le militant du combat contemporain sur des terres minées par le régionalisme néo-provençal. 
Auteur de réalisations marquantes en France, avec notamment le Centre Chorégraphique National d’Aix-en-Provence, il a également su gagner une stature internationale, comme en témoignent ses œuvres en dehors de nos frontières: la passerelle pour la Paix à Séoul, le Philharmonie de Postdam, le Palais des Festivals de Venise ou le futur Musée d’Art Contemporain de Liège.

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