Présentation
Nestor Perkal, Jeanne Quéheillard, Laurence Salmon, Sebastian Bergne, Big-Game, Matali Crasset, Delo Lindo, Etienne Mineur, Anar Mir & Emili Padros, Normal Studio, Styendra Pakhalé, Studio Wieki Somers, Pierre Leguillon,…
In progress
Extrait de Le design face au progrès de Jeanne Quéheillard et Laurence Salmon
Mettre le design face ou progrès est une tautologie. En effet, toute l’histoire du design est traversée por cette dynamique, tout en étant marquée par de forts mouvements d’opposition.
Dès 1851, l’Exposition Universelte de Londres avec l’édification du Crystal palace est un étage au progrès. Elle s’est fait le témoin d’une croyance dans les bienfaits des avancées techniques, via tes machines.
Les exemples font florès où le progrès associé à une prolifération d’innovations est un leitmotiv. Aménager t’habitat selon des règles hygiénistes, fonctionnalistes et économiques, conserver à l’artisanat ses lettres de noblesse, réunir le beau et l’utile pour une production de masse, s’approprier des technologies ou des matériaux nouveaux, construire des scénarios prospectifs sont des modes d’actions qui témoignent de cette foi indéfectible dont l’amélioration des conditions de vie et de production.
Toute une dialectique se développe entre le progrès technologique comme espoir et le progrès social du bien-être dons l’habitat comme visée, dans laquelle les principes de démocratisation, de standardisation et de moindre coût entrent en jeu. Que cela s’incarne dans la machine à habiter de Le Corbusier ou dans un monde rêvé où tout communique tel que l’internet des objets le laisse supposer.
Le style même des objets transporte cette vision comme a pu le décrire François Burkhardt, à propos du futurisme, du biotechnique, du streamline, ou du bolidisme. Ce théoricien foit de ces langages qui «expriment t’espoir dans le progrès par l’évolution technologique», des porteurs du progrès comme propagande.
À cet égard, les designers et les industriels se rassembtent autour d’un progrès qui, en tant qu’il retève d’un projet onthropologique et social, ne peut se détacher du politique. C’est à cette croisée que de nombreux designers ont construit leurs travaux avec des élaborations critiques concernant les enjeux sociaux et les valeurs symboliques auxquels ils se réfèrent.
Les Arts & Crofts auprès de Wittiom Morris dénonçaient une industrie destructrice des savoir-faire et à travers elle une condition ouvrière catastrophique. Les idées novatrices du Bauhaus ont été sanctionnées par les nazis qui ont fermé l’école. L’UAM (union des Artistes Modernes) visait en France à l’établissement de formes utiles et à un design démocratique à l’opposé des formes d’apparat issues des arts décoratifs.
Dans les années 1970, Victor Papanek, dans une approche visionnaire et engagée du design, a mis l’accent sur les questions environnementales qu’elles soient écologiques, économiques ou sociales.
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