Communiqué de presse
Cédric Mnich
In greed we trust / En la cupidité nous croyons
La finance moderne n’a jamais autant fait parler d’elle que depuis ces trois dernières années, l’emprise de celle-ci sur l’économie mondiale et sur la vie quotidienne de chacun ayant été poussée jusqu’à son paroxysme. L’argent sous forme fiduciaire n’est plus que marginal et a perdu tout sens des réalités dans une surenchère de millions, milliards, trillions… Tout dans le système actuel est axé sur le profit à court terme pour une poignée de privilégiés au détriment de la “masse”.
Le paradoxe réside dans la fascination qu’exerce une poignée d’élus qui détiennent les clés secrètes des échanges internationaux. Le trader est devenu à la fois coupable et victime d’un système qui a échappé à tout contrôle. Le trader est le “méchant” à abattre mais qu’on aime tant haïr!
Combien envient ces hommes et ces femmes, parfois si jeunes, qui jonglent avec les milliards et peuvent en quelques années amasser une fortune. Il est intéressant de constater qu’encore aujourd’hui, le film Wall Street exerce une véritable fascination, le personnage de Gordon Gekko, incarné au cinéma par Michael Douglas, est devenu pour certains une véritable icône, un modèle ! Et combien de vocations ce rôle a suscité en salles de marché…
Le travail de Cédric Mnich s’articule autour de cet environnement où peu à peu un univers personnel et fictif voie le jour. Ainsi, l’artiste a-t-il créé une entité fictive, une holding tentaculaire et omniprésente composée de banques d’affaires et de sociétés de biens de consommation, Greed Brothers (Les Frères Cupidité), régie par ses fondateurs, Charles et Marcus Greed dont les portraits font écho à des personnalités du monde des affaires et des arts.