L’exposition « In A Landscape » à la galerie bordelaise D.X présente des tableaux récents de Cyril Olanier dans lesquels il aborde l’abstraction.
Cyril Olanier explore l’abstraction et le paysage
Les précédentes séries de Cyril Olanier étaient composées de toiles figuratives dans lesquelles des portraits d’hommes et de femmes apparaissaient comme des photographies prises sur le vif, des instants volés imparfaitement capturés, au rendu flou, comme flottant sous un écran semi opaque ou une surface aquatique.
Les deux nouvelles séries du peintre français résultent d’une volonté de revenir aux fondements de la peinture que sont la lumière et la couleur. Un retour que Cyril Olanier effectue en abordant pour la première fois l’abstraction et en s’intéressant à la notion de paysage.
Un retour aux fondements de la peinture : la lumière et la couleur
La série intitulée In The Landscape emprunte son titre à un morceau de John Cage, une pièce que le compositeur minimaliste avait écrite en 1948 pour la danseuse Louise Lippold et dont la structure épouse les motifs rythmiques de la chorégraphie. Ce morceau musical de John Cage a été créé dans le dessein de placer l’esprit de l’auditeur dans un état de calme propice à la méditation, il semble suspendre le temps.
De la même façon, les tableaux de Cyril Olanier invitent à la contemplation par les paysages abstraits qu’ils déploient. Occupant tout l’espace de la toile, des superpositions et enchevêtrements de motifs abstraits, lignes et couleurs à la palette étendue créent une vision paradoxalement harmonieuse. Comme si tous les éléments du réel s’amalgamaient en un paysage mental, dans un repli sur soi méditatif.
La série Notes pour un paysage poursuit l’exploration du thème du paysage à travers des tableaux dans lesquels des zones colorées sont isolées sur un fond blanc. Ces fragments semblables à des images figuratives (une vue d’un paysage naturel, d’un ciel, d’une rose…) qui auraient été déchirées et morcelées se détachent sur le fond blanc de la toile. Le contraste entre ce dernier et les pigments confèrent aux zones colorées une apparence de volume. Chacune d’entre elles semble être une bribe d’image s’échappant du néant.