ART | EXPO

Le plus petit dénominateur commun

23 Fév - 11 Mar 2006
Vernissage le 18 Fév 2006

Hervé Bréhier, Pierre Labat et Laurent Le Corre entreprennent une réflexion et une mise en exposition de l’espace. Cette notion est « Le plus petit dénominateur commun » de leurs œuvres. D’après une proposition de Karen Tanguy.

Le problème est d’interroger l’espace, ou plus simplement encore, de le lire; car ce que nous appelons quotidienneté n’est pas évidence, mais opacité: une forme de cécité, une manière d’anesthésie.

L’espace est invisible et immatériel. Comment ces artistes peuvent-ils donc utiliser un matériau impalpable pour ensuite le sculpter, le dessiner ou le circonscrire ?
De nombreux artistes, depuis les années 1960, ont amorcé une véritable réflexion sur l’espace comme lieu de la perception ainsi que de l’implication du spectateur dans l’œuvre.

Les recherches théâtrales, happenings et performances de l’époque démontrent un intérêt grandissant pour la phénoménologie et la perception de l’observateur. Elles mettent l’accent sur une expérience vécue dans la durée et la conscience accrue qu’il a de la présence de son corps dans l’espace environnant. Le spectateur devient donc à la fois le sujet et l’objet d’une expérience artistique et sa présence est, sinon indispensable, du moins importante au sein de ce processus.

Hervé Bréhier, Pierre Labat et Laurent Le Corre

Hervé Bréhier travaille à la fois la vidéo et la sculpture. Dans chaque cas, le geste reste une dimension et un facteur capital de son œuvre. Il induit dans son travail des actions répétitives qui deviennent presque rituelles.

Les œuvres de Pierre Labat allient une simplicité, par des éléments formels dépouillés, à une complexité, par le rapport qu’elles entretiennent avec leur contexte de présentation. L’artiste crée une situation spatiale où le spectateur se trouve projeté. L’environnement, la présence en mouvement du visiteur et la temporalité sont trois notions essentielles.

Les émulsions sur plexiglas de Laurent Le Corre représentent des vues d’intérieur standardisé et aseptisé. Ces maisons rappellent, avec leurs couleurs acidulées, des espaces témoins de magasins d’ameublement. En effet, aucune trace de présence humaine n’est discernable, le spectateur en regardant ces photographies ne peut éprouver qu’une sensation de vide.

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