Jörg Lozek
Im Zimmer
Né en 1971 en ex RDA et élève de Neo Rausch, Jörg Lozek appartient avec ses amis David Schnell, Tim Eitel ou Matthias Weischer à la nouvelle scène artistique de Leipzig qui a émergé au début des années 2000. Souvent intéressés par l’histoire, l’architecture et la remise en question de l’esthétique socialiste, ces artistes ont opéré un retour spectaculaire à la peinture figurative.
Avec « Im Zimmer » (Dans la chambre), Jörg Lozek présente une succession de larges intérieurs, entre construction et déconstruction. Prenant pour point de départ des photographies d’archives de la première guerre mondiale, il compose des pièces ambiguës où objets et meubles hétéroclites s’accumulent. Les accessoires, détails des tapisseries ou planchers sont travaillés avec une combinaison complexe d’huile et de dessin, plaçant ainsi les toiles à mi-chemin entre l’esquisse, l’étude architecturale et la fresque baroque.
Jörg Lozek installe dans ses « chambres » un personnage récurrent, seul, aux traits cachés, à la fois adulte et enfant. Comme l’explique l’artiste, « il doit accomplir des actes simples qui ne suscitent pas de questions supplémentaires. Son attention est tournée vers l’intérieur. Il est totalement concentré sur lui-même. » Ses attitudes donnent leurs titres aux tableaux: attente (Warten), recherche (Forschung).
« Les peintures de Jörg Lozek répondent à notre besoin de peinture avec curiosité. Ses tableaux évoquent la question de la création d’identité, du désordre et des non-lieux, des mansardes et des espaces de souvenir », écrit Oliver Kornhoff dans le catalogue de l’exposition édité par la galerie.
Jörg Lozek a exposé à la galerie LIGA de Berlin (2002, 2003), lieu mythique fondé en 2002 par un groupe d’artistes de Leipzig et point de départ du mouvement. Il a également exposé à la galerie Sandroni Rey de Los Angeles (2005). Il a participé à de nombreuses expositions de groupe dont « Paraisos artificiales », à la Pilar Parra et Romero Galleria de arte de Madrid (2006) et à « Brave New World » à la Galerie Binz & Krämer de Cologne (2007).
critique
Im Zimmer