Communiqué de presse
Charlotte Fuillet, Philippe Domergue, Jean-Claude Guillaumon, Marie-France Lejeune, Bernard Pras, Frédéric Nakache, Georges Rousse, Hans Silvester, Wanda Skonieczny, Hélène Uffren
Illusions photographiques
Nous avons voulu mettre en correspondance les regards de différents photographes afin qu’ils nous interrogent sur notre relation à l’imaginaire. Nous vivons une époque de surinformation, parfois avec des résultats surréalistes tant et si bien qu’il nous est difficile de faire la différence entre réalité et fiction, ce qui renforce nos doutes et nos craintes d’être désinformés.
Chez Philippe Domergue l’image photographique nous invite à un questionnement sur le décalage entre la réalité et son apparence immédiate, ses représentations, ses “vérités relatives”, une manière de nous faire réfléchir sur notre rapport à l’environnement.
Pour Charlotte Fuillet le temps fait défaut, il se défile ou il s’est arrêté. Un univers troublant comme un voyage effectué en marche arrière.
Jean-Claude Guillaumon se clone, il est partout dans toutes situations, pastiches ironiques aux tendances obsessionnelles et narcissiques, un renvoi à la pratique de l’autoportrait tout simplement.
Marie-France Lejeune nous invite à partir d’éléments réels à un jeu de regard entre réalité tridimensionnelle et sa restitution aplatie, espaces écrasés.
Frédéric Nakache nous propose des images tirées de la série Nature morte, où les modèles pourtant bien vivants deviennent poupées hyperréalistes.
Bernard Pras réalise des installations et assemblages d’objets hétéroclites à la manière d’Arcimboldo dont la composition globale est restituée de manière plane par la photographie. Un principe d’anamorphose qui lui permet de réinterpréter diverses images (la vague d’Okusaï)
Georges Rousse est photographe mais tout autant peintre, sculpteur et architecte. Ses supports des bâtiments abandonnés. Il construit dans ces lieux vides une œuvre utopique en tenant compte des préoccupations plastiques en résonance avec le lieu, son histoire, la culture du pays où il intervient.
Hans Silvester dont nous avons choisi parmi ses photographies tirées des “Peuples de l’Omo” les plus graphiques, les plus abstraites; gros plans de peintures corporelles qui donnent l’illusion picturale d’un reportage muséal.
Wanda Skonieczny pratique pour cette exposition un travail d’entomologiste. Elle épingle ses photos réduites dans de petites boîtes conçues pour les collections d’insectes, autour de cocons enfermés une fois de plus par la volonté de l’artiste.
Hélène Uffren propose des miroirs plats ou convexes qui reflètent de fascinants espaces trompeurs ou déformés et deviennent des tableaux interactifs.