Hans Peter Feldmann, Gloria Friedman, Rebecca Horn, Ilya Kabakov, Anselm Kiefer, Kimsooja, Jannis Kounellis, Dennis Oppenheim, Orlan, Michelangelo Pistoletto,…
Iles jamais trouvées
Le Musée d’Art Moderne de Saint‐Etienne Métropole organise en collaboration avec deux musées européens, le Palazzo Ducale de Gênes en Italie, et le Musée national d’art contemporain de Thessalonique en Grèce, une importante exposition thématique intitulée « Iles jamais trouvées », du 17 décembre 2010 au 17 avril 2011. Celle‐ci, dans la lignée des expositions thématiques présentées au Musée telles que « Domicile Privé/Public », ou « Micro‐Narratives », tentation des petites réalités, rassemblera plus de quarante artistes venus d’horizons variés (France, Italie, Japon, Bosnie, Russie, Afrique du Sud, Allemagne, Grande‐Bretagne, Etats‐Unis…).
La volonté de l’exposition est de montrer une sensibilité commune et partagée de la part de ces artistes de réputation internationale (Orlan, Gilbert & George, ou Jannis Kounellis par exemple), tournée vers la quête de l’authenticité, au sein d’un contexte sociologique et anthropologique complexe.
Sans nier ou refuser de voir la réalité telle qu’elle nous entoure, les artistes exposés cherchent tous à dévoiler le plus juste de leur créativité, riche de visions, de détournements, de poésie, avec leur personnalité parfois contradictoire, autodestructrice et tourmentée, pleine d’excès et de fantaisie. Une personnalité débordante d’une curiosité inassouvie qui les conduit à créer de nouvelles valeurs, de nouveaux langages, de nouveaux signaux et métaphores et de générer de nouvelles connexions, de proposer de nouveaux contextes et systèmes mentaux et culturels.
Les « Iles jamais trouvées » sont ces zones de création particulières, uniques et individuelles dans lesquelles chaque artiste définit et communique clairement sa propre approche, son propre langage et système de symboles, sa propre vision idéologique, philosophique, esthétique et historique du monde.
La vie et le travail des artistes peuvent également se comprendre par la quête métaphorique de « leur île », de « leur place », de « leur terre ». Toutes les inventions d’organisation des formes, de langages, de signaux visuels et de nouveaux récits personnels constituent ces terres d’empathies et d’imagination qui se présentent elles‐mêmes comme des îles.
En ce sens, le travail artistique ressemble à un long et éternel voyage grâce auquel les artistes, suivant leur propre étoile, découvrent continuellement de nouvelles îles, de nouveaux continents et de nouveaux mondes –conquièrent de nouveaux territoires, élaborent et occupent de nouvelles aires par leurs méthodes et leurs aptitudes.
Ce voyage éternel est un compte à la fois dramatique, poétique, conflictuel et pittoresque rempli d’espoir et de déception, de perte et de trouvailles, de labeur, de plaisir et de joie, mais aussi de destruction, de déchéance, de colère, de tristesse, de solitude et de renoncement, de raison et d’irrationalité, de folie et d’obsession.
Avant tout, l’exposition « Iles jamais trouvées » est un hommage à ces artistes capables de créer de nouvelles situations et de nouveaux territoires qui, comme les îles des immenses océans, évoquent simultanément l’asile et l’emprisonnement, la maison et l’enfer, la libération et la dissolution.
Listes des artistes présentés: Marina Abramovic, Alice Aycock, Marina Bolla, Louise Bourgeois, Yves Bresson, Tony Cragg, Danica Dakic, Latifa Echakch, Jan Fabre, Hans Peter Feldmann, Gloria Friedman, Carlos Garaicoa, Gilbert & George, Siobhan Hapaska, Rebecca Horn, Ilya Kabakov, Anselm Kiefer, Kimsooja, Jannis Kounellis, Maria Loizidou, Richard Long, Natsuyuki Nakanishi, Maurizio Nannucci, Luigi Ontani, Dennis Oppenheim, Orlan, Michelangelo Pistoletto, Lucas Samaras, Barthélémy Toguo, Stefanos Tsivopoulos, Costas Tsoclis, Mamoru Tsukada, Günther Uecker, Lois Weinberger.
critique
Iles jamais trouvées