Gábor Halászn, Jonah Bokaer, Edmond Russo, Catherine Diverrès, Frédéric Flamand, Ai Weiwei, Sumako Koseki, William Petit, David Brandstaetter, Lionel Hoche, Pascal Rambert, Uiko Watanabe, Sumako Koseki…
Identités et racines. L’Asie
Décidément, l’Asie est bien le chemin le plus cohérent après l’Afrique (Hivernales 2010) et les Amériques (Hivernales 2011). Dans Une histoire populaire des États-Unis de 1492 à nos jours, Howard Zinn écrit que les peuples du continent américain sont venus d’Asie, il y a sans doute environ vingt-cinq mille ans, après avoir traversé le détroit de Béring par une bande de terre qui devait les conduire en Alaska et fut plus tard recouverte par les eaux. Se déplaçant ensuite vers le sud, à la recherche d’un climat plus chaud et de nouvelles terres — en un périple qui dura plusieurs milliers d’années — ils parvinrent jusqu’en Amérique du Nord, puis en Amérique Centrale et enfin en Amérique du Sud… C’est pourquoi, on peut affirmer que les Indiens ont atteint l’Amérique du Sud au plus tard à cette période. Avec ces nouvelles Hivernales, nous chercherons encore à poser la question de l’identité et des racines. Nous procédons donc à front renversé et faisons le voyage dans l’autre sens…
Ainsi croiserons-nous les œuvres d’artistes français d’origine asiatique et celles d’artistes asiatiques qui apporteront leurs lots de réponses à notre sujet central puisque, de la Chine à la Corée, du Japon au Laos, il se pourrait bien que notre avenir passe par ce continent. Ne dit-on pas que la Chine détient les avoirs des États-Unis, de l’Europe bientôt? Ne dit-on pas que la Corée sera la troisième puissance mondiale en 2050?
Cette 34ème édition permettra de présenter pas moins de sept créations, neuf premières en France, des avant-premières et des découvertes (Les HiverÔclites), le tout dans un contexte tendu où la crise touche directement des manifestations comme les Hivernales, un festival de danse qui aurait besoin de beaucoup plus de soutien et qui peut avoir lieu cette année grâce à l’engagement — une fois encore, une fois de plus — des artistes et techniciens, solidaires de nos difficultés et qui par leur soutien sans faille ont rendu possible ce festival pour que vive la danse à Avignon.
Emmanuel Serafini