Iconography

Communiqué de presse
David Mach
Iconography

Dans cette nouvelle série, l’artiste nous présente son « iconographie », son panorama personnel de nos icônes contemporaines. Avec ses personnages en allumettes, c’est un monde chamarré de couleurs qui s’ouvre à nous et qui enflamme notre imagination en redonnant vie à des figures aussi fortes que Bouddha, Marilyn Monroe, Barbie, Mao, Mohammed Ali… Dans cette nouvelle série, David Mach met sur un piédestal ces icônes dont le culte inébranlable a inscrit leur figure dans notre imagerie affective et mémorielle, collective et individuelle.

Ainsi, ces personnages, connus de tous, admirés et même parfois vénérés au point de vouloir être possédés, s’offrent aujourd’hui à nous tels des trophées. Mais l’artiste va désormais plus loin avec les têtes en grand format, en élaborant de véritables sculptures en quatre dimensions ; sa maîtrise technique lui permet d’assembler et de coller des allumettes jusqu’à composer la tête complète, sans s’arrêter au simple masque.

David Mach choisit un matériau commun, et périssable, comme pour nous rappeler que nous sommes tous voués à disparaître. D’où une vision décalée et paradoxale de ces icônes, dont les représentations devraient, comme les sculptures antiques, être destinées à la vénération et à l’immortalité…

Les nouvelles œuvres en cintres nous dévoilent d’autres figures du Panthéon personnel de David Mach, créées dans des proportions proches de la réalité : une «Sitting Woman», femme assise sur le sol dans une posture iconique classique, comme on en voyait beaucoup sur certaines affiches des années 1970, et un «Gorilla »qui marche sur ses 4 membres, dont la stature évoque immanquablement l’illustre King Kong. Comme celles en allumettes, les œuvres en cintres ne sont pas non plus exemptes de paradoxe. A partir de cet objet sans chaleur, David Mach parvient à recréer la sensualité d’un corps.

Troisième aspect de ses créations récentes, les nouveaux collages de David Mach, qui sont à l’origine même de cette exposition. Tels «XYZ» représentant Zinedine Zidane et «Laughing Buddha», ces nouvelles œuvres illustrent plus que jamais le sens de la démesure et la virtuosité technique de l’artiste dans ses assemblages. David Mach transpose ici la minutie de son travail sculptural dans un matériau unique, une seule et même carte postale utilisée en centaines d’exemplaires qu’il juxtapose de manière étonnante et spectaculaire pour composer de grands portraits (environ 2 x 2m). Il crée ainsi de véritables tableaux figuratifs où les cartes postales ne sont plus la pâle copie de créations artistiques ; hissées au rang d’œuvre d’art, elles font leur entrée dans les salles des galeries et des musées.

Aux côtés de ces portraits étonnants, pour célébrer Paris, une icône elle aussi, David Mach nous livre l’un des plus spectaculaires collages qu’il ait réalisé auparavant, cette fois par juxtaposition d’images très diverses et variées, issues de magazines, de photos personnelles… Réalisé en 3 parties, d’une dimension totale de 1,23 x 5,50 m, In Seine est une fresque imaginaire créée spécialement l’hiver 2006/2007 pour l’Opéra National de Paris, exposée de janvier à avril 2007 sous forme d’une bâche de 3,25 x 14,50 m en façade du Palais Garnier, pendant les travaux de restauration du perron. La Seine, peuplée d’une faune sous-marine exotique et de vacanciers qui s’adonnent aux plaisirs nautiques, semble submerger les principaux monuments parisiens, dans une vision surréaliste insensée qu’exprime parfaitement le titre de l’œuvre.

Artiste
David Mach est né en 1956 à Methil, Fife (Ecosse). Il vit et travaille à Londres. Nommé au Turner prize en 19888, il est élu en 1998 membre de la Royal Academy of Arts, Londres. En 2007, il crée, spécialement pour l’Opéra National de Paris, «In Seine», une bâche exposée sur la façade du Palais Garnier.