Communiqué de presse
Arco Renz
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Horaires : vendredi à 19h30, samedi à 19h30, dimanche à 18h30
Durée : 60 min
Lieu : salle Christian Bourgois
— Direction artistique et chorégraphie : Arco Renz
— Interprètes : Lisbeth Gruwez, Melanie Lane
— Musique originale : Marc Appart
— Autres musiques : Matrix [for room] et Matrix 2 de Ryoji Ikeda
— Scénographie et installation lumière : Jan Maertens, Arco Renz, Linde Raedschelders
— Lumière : Jan Maertens
— Dramaturgie : Bart Van den Eynde
Dans la « matrice » expérimentale de la nouvelle pièce de Arco Renz, on assiste à la formation et à la croissance de deux corps. Comme dans un laboratoire, une enveloppe de sons et de lumière abrite deux organismes indifférenciés qui se développent et se transforment continûment. Leur évolution se déroule à l’intérieur d’un temps mythologique, sans rapport d’aliénation entre l’homme et son milieu — comme un point d’origine à partir duquel l’état d’apparition au monde est expérimenté. Comment se fait la rupture ? La différenciation ? A partir de quel point commence l’individu ? Progressivement, des frictions, des altérations vont affecter les transformations parallèles de ces entités jumelles. Elles vont se différencier l’une de l’autre, s’extraire de leur environnement, entrer en lutte avec la matrice protectrice. De refuge hors du temps, celle-ci devient un Réel menaçant, capable de les submerger, de les détruire — un réel qui porte les traces du monde historique et contemporain. Comme deux lignes en décalage, constamment en avance ou en retard l’une sur l’autre, les danseuses vont être propulsées dans un temps fracturé, non linéaire — le temps individuel de la solitude. « i », cela pourrait être « individu » : un individu mis au carré, poussé à son point d’intensité maximum.
!2 : deux « hyper-singularités » s’affirment ; c’est l’histoire de leur fusion, de leur séparation, de leur cheminement, ensemble — à l’intérieur et contre un environnement de lumières fluorescentes et de son digital. La performance, en posant la confrontation avec un autre radicalement différent, amène à questionner les paradoxes d’un monde où l’individu est la valeur suprême. La matrice devient une métaphore des conséquences qu’entraîne dans le corps l’affirmation d’une différence.