I was there

Julien Donada
I was there

De Vitruve à Le Corbusier, le corps humain a servi de référence pour s’interroger sur les règles d’harmonie de l’univers et, surtout, sur les proportions idéales des espaces construits.

La ville, espace de la «polis», de la communauté des hommes, n’a pas échappé à cette logique de composition, qu’il s’agisse d’ordonner la totalité ou de la concevoir par fragment, par une logique d’emboîtement d’échelles (de l’édifice au territoire). Mais qu’en est-il aujourd’hui?

A l’ère de l’architecture paramétrique, de la ville «générique» ou encore de la réalité «augmentée»? Où est l’homme dans tout cela?

Afin d’esquisser des éléments de réponses, avec les étudiants du séminaire Ville, a été convoqué le regard sensible de Julien Donada sur les hommes, les architectures et les environnement naturel ou construits. Cinéaste et photographe curieux qui, avec sa série de clichés sur le thème «I was there», relie le réel au fil du temps passé.

Le terrain d’investigation était Paris, l’outil de prédilection la photographie. La consigne était de questionner la réalité urbaine, à différentes échelles, pour in fine se saisir d’architectures, de fragments de paysage urbains ou d’espaces construits, d’événements ou d’êtres en situation afin d’illustrer l’éventail de nos réflexions.

Résultat de ce Work in Progress, l’exposition est structurée en trois moments distincts, dialoguant entre eux:

— L’invité. Donner à voir, par Julien Donada.
Présentation inédite de son travail par le biais de deux séries de photographies, I was there (3×3 images, 2003-2010) et Questions d’échelle (4×3 triptyques, 2013), et de vidéos (6 mètres avant Paris, 2009; À propos du bunker, 1998; Des Moscovites, 2012).

— Les individualités. Paris en 24 regards.
Sélection de photographies, en vis-à-vis, illustrant différents angles de problématiques architecturales et urbaines choisies par les étudiants.

— Le lieu commun. Place de la République 2013.
Montage, en guise de synthèse, confrontant, juxtaposant et foisonnant les différents regards photographiques sur un même espace urbain, emblématique du contemporain.