ART | EXPO

Hyperfocal

19 Fév - 25 Mar 2005
Vernissage le 19 Fév 2005

Photographie, cinéma, vidéo, sculpture, dessin, installation inspirés par la ville de Los Angeles. Interrogation sur la fabrique de l’image. Nouveaux rapports entre le proche et le lointain, entre l’objet et l’image mais aussi entre la vision et la mémoire.

Lisa Lapinski, Brandon Lattu, Michael Queenland, Paul Sietsema, Erika Vogt
Hyperfocal

Cette exposition regroupe cinq jeunes artistes de Los Angeles nés dans les années soixante-dix qui seront montrés pour la première fois en France et, pour certains d’entre eux, en Europe.

Lisa Lapinski, Brandon Lattu, Michael Queenland, Paul Sietsema et Erika Vogt utilisent différents médiums (photographie, cinéma, vidéo, sculpture, dessin, installation…), et partagent certaines interrogations sur la fabrique de l’image et son usage. Qu’ils reconstituent (B.Lattu) ou construisent obsessionnellement les conditions du visible (P.Sietsema), élaborent les conditions d’apparition de la lumière (M.Queenland), utilisent des structures narratives labyrinthiques (L.Lapinski) ou créent des dispositifs qui permettent de voir simultanément toutes les faces d’un même objet (E.Vogt), ces artistes instaurent de nouveaux rapports entre le proche et le lointain, entre l’objet et l’image mais aussi entre la vision et la mémoire.
Ce n’est pas un hasard si le paysage de Los Angeles, vampirisé par une lumière toujours égale, apparaît souvent dans leurs œuvres. Ville décentrée et dépourvue de centre, ville mirage établie dans des étendues semi désertiques, capitale du cinéma et de toutes les apparences, de toutes les illusions et de toutes les déceptions, Los Angeles a des façons bien à elle de provoquer le regard. Ces artistes n’entrent pas en concurrence avec le régime presque absolu de l’image, mais réexaminent, chacun à leur manière, les modalités du visible.

La scène artistique de Los Angeles fait aujourd’hui l’objet d’un intérêt soutenu, dont témoigneront dans les deux ans à venir plusieurs expositions: au Centre Pompidou, à la Royal Academy de Londres et au Van Abbe d’Eindhoven. La mégalopole californienne s’est irrésistiblement imposée comme une alternative à New York: afflux de jeunes artistes américains et étrangers, multiplication des galeries et des initiatives privées et publiques, elle reste pourtant assez mal connue en Europe. Par la singularité et la variété des pratiques qu’on y observe, cette scène peut sembler déroutante. Et pourtant, depuis le début des années soixante, des artistes comme Ed Ruscha, John Baldessari, Charles Ray, Mike Kelley, Paul McCarthy, Jack Goldstein ou James Welling ont formé et transmis les grands axes de ce que l’on peut reconnaître comme une tradition spécifique.

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